CHAPITRE 7

Protéger les personnes et les libertés

Deux femmes se tenant l’une à côté de l’autre dans un jardin, portant toutes deux de longs tee-shirts et des gants. Voir la légende de la photo
Femmes migrantes travaillant dans un verger dans le cadre d’un programme d’intégration socioprofessionnelle à Culleredo (Espagne), 19 juin 2024. Cette initiative financée par l’UE soutient les migrants en situation de vulnérabilité en encourageant le développement des compétences et l’inclusion sur le marché du travail et en promouvant l’égalité entre les hommes et les femmes.

En 2024, l’Union européenne (UE) a pris des mesures globales pour protéger ses citoyens des menaces venant tant de l’intérieur que de l’extérieur de ses frontières, lançant les travaux visant à mieux préparer l’Europe à réagir aux crises majeures. Elle a continué d’intensifier les mesures destinées à renforcer la sécurité et la défense européennes, et a introduit de nouvelles mesures pour lutter contre la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la criminalité organisée. L’année 2024 a également marqué le début d’une ère nouvelle pour la gestion des migrations. Avec la mise en place du pacte sur la migration et l’asile, l’UE dispose désormais des outils nécessaires pour gérer les migrations de manière ordonnée, conformément aux principes de solidarité et de partage équitable des responsabilités. Les travaux importants visant à jeter les bases des réformes ont débuté à mesure que les États membres élaboraient leurs plans nationaux de mise en œuvre. Une autre étape a été franchie à la suite de la décision, prise en décembre, de lever les contrôles aux frontières intérieures terrestres avec la Bulgarie et la Roumanie et entre ces deux pays à partir du 1er janvier 2025. L’UE a également continué d’œuvrer à la protection de la santé des citoyens en poursuivant les réformes de sa législation sur les médicaments. De nouvelles initiatives ont été prises, dont l’adoption de mesures importantes visant à améliorer la santé mentale et le bien-être, en particulier des enfants et des jeunes.

Les crises majeures survenues ces dernières années, telles que la pandémie mondiale, la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et les phénomènes météorologiques catastrophiques provoqués par le changement climatique, ne sont ni des cas isolés ni des situations transitoires. Elles montrent bien que l’Europe doit se préparer et se tenir prête à faire face à toute crise à tout moment. Il est essentiel de renforcer la préparation de l’Europe - ouvrir un nouvel onglet. aux crises futures pour garantir la protection des citoyens et le bon fonctionnement des économies et des sociétés de l’UE.

Le rapport de Sauli Niinistö intitulé Safer Together - ouvrir un nouvel onglet., publié en octobre, présente une évaluation des défis complexes auxquels l’UE est confrontée, et explique comment cette dernière peut renforcer la préparation civile et militaire aux crises futures. Il contient quelque 80 recommandations de mesures à court, à moyen et à long terme visant à renforcer la préparation globale. Sur la base de ces propositions, la Commission européenne et la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité élaborent actuellement la stratégie pour une union de la préparation, qui nécessitera de mobiliser des acteurs à tous les niveaux de gouvernement (du niveau local à celui de l’UE et des autorités civiles aux forces armées) et d’associer toutes les composantes de la société (secteur privé, société civile et citoyens).

58 % des citoyens de l’UE ne s’estiment pas bien préparés aux catastrophes.


37 % ont personnellement vécu une catastrophe (autre que la COVID-19) au cours des dix dernières années.


46 % sauraient ce qu’il convient de faire en cas de catastrophe.

82 % estiment que l’UE devrait être davantage associée aux efforts de préparation aux crises futures.

Renforcer les capacités en matière de défense

Les États membres de l’UE coopèrent déjà pour lutter contre les menaces et les défis qui pèsent sur la sécurité, en s’appuyant sur une vision stratégique commune de la sécurité et de la défense de l’UE pour les années à venir.

La guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine a incité l’UE à rendre l’industrie européenne de la défense plus forte, plus réactive et plus innovante. La première stratégie pour l’industrie européenne de la défense - ouvrir un nouvel onglet., présentée en mars, vise à faire en sorte que les systèmes et équipements de défense de l’UE soient prêts en cas de besoin. Elle profitera non seulement à l’UE, mais aussi à nos principaux alliés, notamment à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et à l’Ukraine. La stratégie s’appuie sur un programme de financement assorti d’un budget de 1,5 milliard d’euros - ouvrir un nouvel onglet. pour la période 2025-2027 en vue de préparer l’industrie européenne de la défense.

Stratégie pour l’industrie européenne de la défense — Objectifs à l’horizon 2030
  • Acquérir au moins 40 % des équipements de défense de manière collaborative.
  • Dépenser au moins 50 % du budget consacré aux achats d’équipements de défense pour des produits et services en provenance d’Europe.
  • Réaliser au moins 35 % des échanges commerciaux de produits liés à la défense entre États membres (plutôt qu’avec d’autres pays).

En plus d’une augmentation constante de leurs dépenses en matière de défense, les États membres sont encouragés à acquérir conjointement des produits liés à la défense, en veillant tout particulièrement à soutenir les industries européennes de la défense. En novembre, cinq projets transfrontières ont été sélectionnés en vue d’un financement au titre du nouveau programme de l’UE visant à encourager la coopération en matière de marchés publics dans le domaine de la défense. Ensemble, ces projets portent sur l’acquisition conjointe de produits liés à la défense d’une valeur de plus de 11 milliards d’euros pour les forces armées des États membres. Les projets retenus concernent 20 États membres et, pour la plupart, comprennent l’achat de produits liés à la défense destinés à l’Ukraine.

Dans le même temps, la mise en œuvre du premier renforcement de la production industrielle de munitions - ouvrir un nouvel onglet. porte déjà ses fruits. Des subventions pour un montant de plus de 500 millions d’euros ont été allouées dans ce cadre, et la capacité de production européenne de munitions d’artillerie a été portée à 1 million d’obus chargés par an.

Trois ans après son lancement, le Fonds européen de la défense - ouvrir un nouvel onglet. a déjà engagé 4 milliards d’euros à l’appui de 160 projets collaboratifs en matière de défense couvrant un large éventail de technologies et de capacités et soutenant la compétitivité de l’industrie européenne de la défense. Le lancement du nouveau mécanisme européen de fonds propres dans le domaine de la défense - ouvrir un nouvel onglet. vise à améliorer l’accès au financement pour le secteur de la défense et à soutenir un vivier florissant de jeunes pousses et de petites entreprises dans ce secteur.

Conformément à son plan d’action sur la mobilité militaire - ouvrir un nouvel onglet., l’UE finance 38 nouveaux projets - ouvrir un nouvel onglet. destinés à améliorer le transport de troupes et d’équipements le long du réseau transeuropéen de transport. Avec un budget de 807 millions d’euros, ces projets permettront de moderniser les principales infrastructures de transport de l’UE pour le transport tant civil que militaire. Un nouvel engagement en faveur de la mobilité militaire - ouvrir un nouvel onglet. a été adopté en 2024 pour combler les lacunes qui subsistent dans ce domaine.

Lutter contre les menaces qui pèsent sur la sécurité

Un rapport - ouvrir un nouvel onglet. sur les progrès réalisés dans le cadre de la stratégie pour l’union de la sécurité, publié en mai, montre que, grâce aux nombreuses mesures législatives et opérationnelles prises depuis l’adoption de cette stratégie, l’UE est mieux équipée pour relever les défis en matière de sécurité. Toutefois, compte tenu de l’évolution constante du paysage des menaces, il convient de saisir toutes les occasions de remédier aux vulnérabilités potentielles.

Les menaces hybrides constituent l’un des défis en constante évolution les plus complexes auxquels l’UE et ses États membres sont confrontés. Elles peuvent, par exemple, prendre la forme de campagnes de désinformation entravant le processus décisionnel démocratique ou d’un contrôle du discours politique par l’intermédiaire des médias sociaux. L’UE a déjà mis en place un vaste arsenal de mesures - ouvrir un nouvel onglet. pour lutter contre les menaces hybrides, notamment la boîte à outils hybride, qui est désormais opérationnelle et a été activée pour répondre à l’intensification de la campagne hybride ciblant l’UE et ses États membres menée par la Russie. En octobre, l’UE a adopté - ouvrir un nouvel onglet. un nouveau régime de sanctions en réaction aux activités hybrides de la Russie. Les États membres ont achevé la mise en place d’équipes d’intervention rapide en cas de menaces hybrides - ouvrir un nouvel onglet., qui constitueront l’un des principaux outils disponibles pour aider les États membres, les pays partenaires et les missions de l’UE à lutter contre ces menaces et ces campagnes.

Le cyberespace, en particulier, est devenu un domaine de concurrence stratégique. La mise en œuvre de la politique de cyberdéfense de l’UE - ouvrir un nouvel onglet. a progressé en 2024, avec le lancement des travaux préparatoires sur le Centre de coordination de l’UE en matière de cyberdéfense, qui permettra d’améliorer la connaissance de la situation au sein de la communauté de la défense. Pour permettre de suivre l’évolution de la mise en œuvre de cette politique, le premier cyber-rapport (Cyber Census) de l’UE a été publié en octobre, et un deuxième est en cours d’élaboration.

Compte tenu de la transformation géopolitique sans précédent du domaine spatial et du rôle clé de l’UE dans ce domaine, une attention accrue est accordée à tous les aspects des activités spatiales liés à la sécurité ainsi qu’à la mise en œuvre de la stratégie spatiale de l’UE pour la sécurité et la défense - ouvrir un nouvel onglet.. Les initiatives ont particulièrement mis l’accent sur l’amélioration de la compréhension commune des menaces spatiales et de la réaction à celles-ci. En avril, la Commission a lancé le centre d’analyse et de partage d’informations sur l’espace de l’UE - ouvrir un nouvel onglet., en collaboration avec l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial - ouvrir un nouvel onglet.. Cette initiative collaborative en faveur des entreprises du secteur spatial de l’UE vise à encourager l’échange de bonnes pratiques en vue de renforcer la sécurité des systèmes spatiaux de l’UE.

En mer, l’UE a renforcé sa position d’acteur de la sûreté maritime et ses relations avec ses partenaires extérieurs dans ce domaine. Succès majeur de la stratégie de sûreté maritime - ouvrir un nouvel onglet. révisée, le premier exercice de sûreté maritime associant les États membres et les institutions et agences spécialisées de l’UE s’est déroulé en mai. Cet exercice a principalement porté sur la protection des infrastructures sous-marines critiques et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée dans les eaux de l’UE. Il a également été l’occasion de tester, avec succès, une nouvelle initiative en matière de partage d’informations - ouvrir un nouvel onglet. permettant des échanges d’informations sécurisés en temps réel entre les autorités maritimes de l’UE. Cette initiative est devenue opérationnelle en juillet. La Commission a signé - ouvrir un nouvel onglet. des conventions de subvention pour un montant de 142 millions d’euros en vue du financement de 21 projets visant à moderniser des câbles dorsaux, y compris des câbles sous-marins, ou à en déployer de nouveaux.

Lutte contre la traite des êtres humains

Chaque année, des milliers de personnes — ressortissantes tant de l’UE que de pays tiers — sont victimes de la traite des êtres humains - ouvrir un nouvel onglet.. L’UE et ses États membres intensifient leurs efforts pour lutter contre cette forme grave de criminalité. Grâce à leur action, plus de 450 personnes ont été arrêtées et 4,1 millions d’euros ont été saisis au cours de la seule année 2023. La directive révisée de l’UE relative à la lutte contre la traite des êtres humains - ouvrir un nouvel onglet., entrée en vigueur en juillet, introduit des règles plus strictes pour lutter contre ce phénomène. Elle fournit des outils renforcés pour aider les autorités publiques à enquêter sur les infractions qui y sont liées et à engager des poursuites à l’encontre de leurs auteurs, étend la liste des formes d’exploitation couvertes par la législation de l’UE dans ce domaine et fait de l’exploitation sexuelle commise en ligne une circonstance aggravante. Elle prévoit également un meilleur soutien aux victimes. Les États membres disposent d’un délai de deux ans pour adapter leur législation nationale.

  • 41 % des victimes de la traite des êtres humains sont contraintes à l’exploitation par le travail.
  • 41 % des victimes de la traite des êtres humains sont contraintes à l’exploitation sexuelle.

Le groupe de réflexion composé de procureurs spécialisés dans la lutte contre la traite des êtres humains - ouvrir un nouvel onglet. s’est réuni en juin pour procéder à des échanges de vues, d’expériences et de bonnes pratiques concernant les enquêtes et les poursuites dans les affaires complexes de traite des êtres humains. Organisées par le coordinateur de l’UE pour la lutte contre la traite des êtres humains - ouvrir un nouvel onglet. et l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale - ouvrir un nouvel onglet., les réunions visent à renforcer la coopération judiciaire dans les affaires transfrontières de traite des êtres humains et à améliorer la réponse de la justice pénale grâce à une meilleure compréhension de cette forme de criminalité.

Vidéo sur la traite des êtres humains dans l’UE, qui montre comment les victimes souffrent de l’exploitation et de l’invisibilité. Cette vidéo appelle à ce que des mesures soient prises pour mettre un terme à la traite des êtres humains et soutenir les victimes.
VIDÉO: La campagne de l’UE intitulée «Mettre un terme à la traite des êtres humains — Briser la chaîne invisible - ouvrir un nouvel onglet.» contribue à sensibiliser le public à ce type de criminalité, qui prive les personnes de leurs droits fondamentaux.

Intensifier la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité organisée

Le trafic de drogue est l’une des principales menaces pesant sur la sécurité intérieure de l’UE: près de 40 % des organisations criminelles établies dans l’UE se livreraient exclusivement au commerce illégal de drogue. Pour contribuer à faire face à l’évolution des menaces liées à la drogue, l’UE a lancé l’Agence de l’Union européenne sur les drogues - ouvrir un nouvel onglet. en juillet. Cette nouvelle agence, qui s’appuie sur les réalisations de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, dispose de plus de pouvoirs que son prédécesseur pour relever les défis actuels et futurs posés par la drogue dans l’UE. Ses travaux amélioreront la détection précoce des substances dangereuses. L’Agence créera, en outre, un réseau de laboratoires de police scientifique, ce qui permettra d’améliorer la réaction de l’Europe face aux nouvelles épidémies de drogue. Elle s’attaquera également aux problèmes complexes que constituent la criminalité liée à la drogue, les effets sur la santé et les coûts sociaux mis en évidence dans le Rapport européen sur les drogues 2024: Tendances et évolutions - ouvrir un nouvel onglet..

Ylva Johansson se tenant devant un panneau de l’Agence de l’Union européenne sur les drogues.
Ylva Johansson, alors commissaire européenne chargée des affaires intérieures, devant le nouveau siège de l’Agence de l’Union européenne sur les drogues, Lisbonne (Portugal), 3 juillet 2024.

La mise en œuvre de la feuille de route de l’UE en matière de lutte contre le trafic de drogue et la criminalité organisée - ouvrir un nouvel onglet. a donné lieu à plusieurs initiatives qui contribuent au démantèlement des réseaux criminels. Ainsi, le partenariat public-privé de l’alliance des ports européens - ouvrir un nouvel onglet. a été lancé en janvier afin de protéger les ports contre le trafic de drogue et l’infiltration criminelle en renforçant la gestion des risques, la répression et la collaboration entre les secteurs public et privé. En outre, le réseau judiciaire européen en matière de criminalité organisée - ouvrir un nouvel onglet., soutenu par l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale, a été créé pour améliorer l’échange d’informations et de bonnes pratiques entre les procureurs.

Vidéo sur les travaux de la plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles en 2023, montrant les efforts déployés pour lutter contre la criminalité organisée, le trafic de drogues et le trafic d’êtres humains dans l’UE. Cette vidéo met en lumière les arrestations, les saisies et les opérations contre des réseaux criminels à haut risque, tout en soutenant d’autres régions telles que les Balkans occidentaux et l’Amérique latine.
VIDÉO: Résultats de la plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles en 2023.

Les services répressifs de l’ensemble de l’UE coopèrent pour lutter contre le trafic de drogue et la criminalité organisée par l’intermédiaire de la plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles - ouvrir un nouvel onglet.. En 2023, les États membres, soutenus par l’initiative de la Commission et des agences de l’UE, ont procédé à plus de 13 800 arrestations et à des saisies pour une valeur de près de 800 millions d’euros, dont 197 tonnes de drogue.

Les mesures de recouvrement des avoirs permettent aux autorités répressives de mettre au jour et de démanteler des réseaux d’organisations criminelles dans l’UE et au-delà. Une nouvelle législation - ouvrir un nouvel onglet. adoptée en 2024 vise à faire en sorte que les criminels ne puissent pas conserver de gains illicites. L’ensemble complet de règles porte sur le recouvrement des avoirs du début à la fin du processus — du dépistage, de l’identification, du gel et de la gestion des avoirs jusqu’à leur confiscation et leur aliénation définitive. Par ailleurs, de nouvelles règles - ouvrir un nouvel onglet. qui permettront aux services répressifs d’accéder plus rapidement aux informations financières sont entrées en vigueur en juillet. Elles aideront les autorités à mener des enquêtes financières en leur permettant de déterminer si un suspect détient des comptes bancaires dans d’autres États membres.

Compte tenu de l’augmentation de la criminalité transfrontière, l’UE est de plus en plus souvent confrontée à des situations dans lesquelles plusieurs États membres sont compétents pour mener des poursuites dans une même affaire. Pour remédier aux problèmes posés par les poursuites multiples, de nouvelles règles - ouvrir un nouvel onglet. ont été adoptées en 2024, dans le cadre de la stratégie de l’UE pour lutter contre la criminalité organisée, afin de définir un cadre juridique applicable au transfert des procédures pénales d’un État membre à un autre.

Action contre le terrorisme

La radicalisation conduisant à l’extrémisme violent et au terrorisme est une préoccupation dans les États membres et au-delà. En juin, la Commission a lancé le pôle de connaissances de l’UE sur la prévention de la radicalisation - ouvrir un nouvel onglet., une plateforme de mise en réseau consacrée à la collaboration transfrontière, aux recommandations pratiques et aux outils de prévention.

La prévention de la radicalisation - ouvrir un nouvel onglet. comprend la suppression des contenus à caractère terroriste en ligne - ouvrir un nouvel onglet.. Un rapport - ouvrir un nouvel onglet. sur la mise en œuvre du règlement sur les contenus à caractère terroriste en ligne montre - ouvrir un nouvel onglet. que ce dernier a, de fait, permis la suppression de contenus extrémistes. Depuis l’entrée en vigueur du règlement en juin 2022, plus de 1 200 injonctions de retrait ont été émises. Le règlement oblige les fournisseurs de services à supprimer les contenus à caractère terroriste dans les plus brefs délais et, en tout état de cause, dans l’heure qui suit la réception d’une injonction de retrait émise par une autorité nationale compétente.

De nouvelles règles - ouvrir un nouvel onglet. fixant une profondeur minimale des marquages apposés sur les armes à feu ont été adoptées en 2024, ce qui améliorera la traçabilité des armes à feu dans l’UE, facilitant les enquêtes et favorisant un commerce sans risque. En mars, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne sont convenus - ouvrir un nouvel onglet. de nouvelles règles plus strictes pour l’importation, l’exportation et le transit d’armes à feu à usage civil. Cette initiative introduit des procédures harmonisées et des licences numériques, qui amélioreront la traçabilité et permettront de faire obstacle à la criminalité organisée.

En mai 2024, l’UE a formellement adopté dix actes législatifs qui, ensemble, forment le pacte sur la migration et l’asile - ouvrir un nouvel onglet.. Cet ensemble de nouvelles règles s’appuie sur les propositions de réforme antérieures et les modifie, proposant une approche globale visant à renforcer et à intégrer les principales politiques de l’UE en matière de migration, d’asile, de gestion des frontières et d’intégration.

Pour la première fois, l’UE disposera d’un mécanisme de solidarité obligatoire permanent, ce qui signifie qu’aucun État membre confronté à une pression migratoire soudaine ne sera laissé à son sort et ne devra gérer seul la situation. La migration fait partie intégrante de l’approfondissement des relations entre l’UE et ses partenaires dans le monde entier, dans la mesure où cette dernière collabore avec eux pour s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière, lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, et favoriser les voies légales d’accès à l’UE.

À la suite de l’entrée en vigueur des nouvelles règles en juin, les États membres ont jusqu’à la mi-2026 pour mettre en place le nouveau cadre. Afin d’aider les États membres à mettre en œuvre le pacte, la Commission a présenté un plan commun de mise en œuvre - ouvrir un nouvel onglet. qui fixe des jalons pour l’adoption, au niveau de l’UE et au niveau national, de mesures destinées à concrétiser le pacte au cours des deux années à venir. Sur cette base, les États membres ont élaboré des plans nationaux de mise en œuvre, qui devaient être présentés le 12 décembre au plus tard.

Neuf États membres ont bénéficié de conseils techniques sur mesure - ouvrir un nouvel onglet. en vue de l’élaboration de leurs plans nationaux de mise en œuvre du pacte sur la migration et l’asile. L’instrument d’appui technique - ouvrir un nouvel onglet., qui aide les États membres à concevoir des réformes et à les réaliser, a fourni un soutien et des orientations concernant des aspects essentiels en lien avec la nouvelle législation, tels que les processus opérationnels, les lignes d’action envisageables et l’utilisation stratégique des fonds de l’UE. Le projet phare continuera de soutenir - ouvrir un nouvel onglet. les États membres en 2025.

Vidéo sur le pacte de l’UE sur la migration et l’asile, expliquant le plan pour une gestion de la migration équitable et efficace. Ce plan prévoit des frontières sûres, des procédures d’asile et de retour plus rapides, un soutien aux personnes ayant besoin d’une protection et une solidarité entre les États membres. Le pacte renforce également les partenariats internationaux visant à prévenir la migration irrégulière et à promouvoir les voies d’entrée légales.
VIDÉO: Le pacte sur la migration et l’asile — sur le point de devenir une réalité.

Si l’ensemble complet de réformes en matière de migration et d’asile apporte une solution à long terme durable, des mesures opérationnelles concrètes ont également été déployées sur le terrain pour résoudre les problèmes immédiats et actuels. L’UE a lancé quatre plans d’action - ouvrir un nouvel onglet. axés sur des routes migratoires spécifiques, à savoir celles de la Méditerranée orientale, de la Méditerranée occidentale et de l’Atlantique, des Balkans occidentaux et de la Méditerranée centrale, ainsi qu’un plan en 10 points pour l’île italienne de Lampedusa. Ces initiatives ont permis la mise en place de mesures concrètes, notamment d’un soutien financier aux États membres et de mesures visant à renforcer la gestion des frontières.

Depuis 2022, le mécanisme de solidarité volontaire - ouvrir un nouvel onglet., qui soutient les États membres les plus touchés par les défis migratoires, a permis de relocaliser plus de 5 000 demandeurs d’asile - ouvrir un nouvel onglet. dans d’autres pays européens. Il constitue une étape vers la mise en place d’un mécanisme permanent de relocalisation entre les États membres. À partir de la mi-2026, la relocalisation sera une mesure de solidarité parmi d’autres proposées aux États membres contributeurs par le nouveau cadre de solidarité. Ils pourront aussi opter pour des contributions financières ou d’autres mesures de solidarité (c’est-à-dire un soutien en personnel ou en nature).

Lutte contre la migration irrégulière

Selon les estimations de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs - ouvrir un nouvel onglet., plus de 90 % des migrants en situation irrégulière entrent dans l’UE avec l’aide de passeurs. Les réseaux de passeurs étant étroitement liés à d’autres formes graves de criminalité organisée, notamment le terrorisme, la traite des êtres humains et le blanchiment de capitaux, il est d’autant plus urgent d’agir et de coopérer avec les partenaires internationaux.

Les négociations sont en cours sur une série d’initiatives proposées en 2023 en vue d’actualiser le cadre juridique de l’UE vieux de 20 ans - ouvrir un nouvel onglet. pour lutter contre le trafic de migrants et de renforcer les règles en matière de coopération policière - ouvrir un nouvel onglet. afin d’harmoniser les sanctions applicables aux passeurs, d’accroître les ressources et d’améliorer la collecte de données. En outre, l’Alliance mondiale pour lutter contre le trafic de migrants - fichier PDF, ouvrir un nouvel onglet., créée en 2023, renforce la coopération avec les pays partenaires en matière de prévention, de réaction, de protection et de solutions à la migration irrégulière.

L’UE a lancé un certain nombre d’initiatives visant à lutter contre le trafic de migrants, dont les projets de partenariat opérationnel communs - ouvrir un nouvel onglet., qui rassemblent les autorités répressives et judiciaires, sensibilisent aux risques liés à la migration irrégulière et fournissent des informations sur les solutions de migration légale. Un projet pilote de sensibilisation concernant la Méditerranée centrale a été lancé par le groupe de contact européen sur la recherche et le sauvetage en Italie.

Les dernières années ont montré qu’un régime d’exemption de visa à l’entrée dans l’UE pouvait engendrer des problèmes importants en matière de migration irrégulière et de sécurité. C’est le cas des programmes de citoyenneté par investissement appliqués par des pays tiers dont les citoyens sont exemptés de l’obligation de visa, en vue d’attirer des investissements en accordant la citoyenneté ou des droits de séjour aux investisseurs. En mai, la Commission a proposé - ouvrir un nouvel onglet. de réintroduire de manière permanente l’obligation de visa pour les citoyens du Vanuatu après avoir constaté que les programmes de citoyenneté par investissement du pays représentaient un risque pour la sécurité de l’UE et de ses États membres.

Gestion du retour des migrants en situation irrégulière

Pour être efficace, le système de migration doit prévoir le retour effectif de ceux qui ne sont pas légalement autorisés à séjourner dans l’UE. Grâce à la feuille de route concernant les retours - ouvrir un nouvel onglet. et au soutien de la coordinatrice chargée des retours - ouvrir un nouvel onglet., des actions sont en cours pour aider les États membres à accélérer ce processus et faciliter la réintégration des personnes faisant l’objet d’une décision de retour. Un recours plus fréquent à la reconnaissance mutuelle des décisions de retour contribuera à accélérer le processus, tout comme un soutien accru de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes - ouvrir un nouvel onglet.. Un budget de 25 millions d’euros a été mis à disposition au titre du Fonds «Asile, migration et intégration» - ouvrir un nouvel onglet. pour soutenir les programmes de retour volontaire des États membres.

Des voies légales et sûres d’accès à l’Europe

Le règlement établissant un cadre de l’Union pour la réinstallation et l’admission humanitaire - ouvrir un nouvel onglet., entré en vigueur en juin dans le cadre du pacte sur la migration et l’asile, met en place un cadre permanent visant à renforcer les voies légales et sûres d’accès à l’UE pour les personnes ayant besoin d’une protection internationale. Il permettra de disposer d’une procédure unifiée pour les opérations de réinstallation et d’admission humanitaire, fondée sur un plan biennal, qui fixera le nombre de réfugiés à admettre dans l’UE. Un haut comité pour la réinstallation et l’admission humanitaire - ouvrir un nouvel onglet., récemment constitué, aidera la Commission à faire fonctionner le nouveau système.

Depuis 2015, les programmes de réinstallation soutenus par l’UE, auxquels participent un grand nombre d’États membres, ont aidé plus de 128 000 personnes, parmi les plus vulnérables, ayant besoin d’une protection internationale à trouver refuge dans l’UE. Dans le cadre du programme de réinstallation pour la période 2024-2025, 14 États membres ont promis - fichier PDF, ouvrir un nouvel onglet. plus de 61 000 places pour les réfugiés.

Au-delà des politiques mises en place pour aider les personnes ayant besoin d’une protection internationale, des politiques migratoires bien gérées offrant des solutions légales aux personnes désireuses d’entrer dans l’UE stimulent l’économie et renforcent la coopération avec les partenaires internationaux. Chaque année, entre 3 et 3,5 millions de ressortissants de pays tiers s’installent légalement dans l’UE, principalement à des fins professionnelles. Ils contribuent à répondre à des besoins du marché du travail qui ne sont pas entièrement satisfaits par les travailleurs de l’UE. Les ressortissants de pays tiers employés dans l’UE viennent de plus en plus combler les nombreux postes qui restent vacants dans les professions touchées par une pénurie persistante de main-d’œuvre.

  • Plus de 27 millions de personnes vivant dans l’UE sont des ressortissants de pays tiers — soit environ 6 % de la population totale.

Le plan d’action sur les pénuries de main-d’œuvre et de compétences - ouvrir un nouvel onglet. (voir le chapitre 6) adopté par la Commission a réaffirmé l’importance des mesures visant à attirer les talents et a fixé des priorités en la matière. Dans le cadre des efforts déployés pour attirer les compétences et les talents, une version révisée de la directive sur le permis unique - ouvrir un nouvel onglet. a été adoptée en avril. Cette directive établit une procédure de demande simplifiée et un permis unique conférant aux ressortissants de pays tiers le droit de travailler et de séjourner dans l’UE. Les nouvelles règles garantissent une protection et un traitement égal et équitable aux travailleurs de pays tiers. Le permis ne sera pas lié à un seul employeur, ce qui signifie que, pendant sa période de validité, les travailleurs de pays tiers pourront changer d’emploi et jouiront d’une plus grande souplesse pour vivre et travailler dans l’UE.

L’UE a poursuivi ses travaux pour mettre en œuvre les partenariats pour les talents déjà établis avec l’Égypte, le Maroc et la Tunisie. Elle a également lancé de nouveaux programmes avec le Bangladesh - ouvrir un nouvel onglet. et le Pakistan - ouvrir un nouvel onglet. dans le cadre de sa coopération plus large avec ces pays en matière de gestion des migrations. L’initiative renforce les voies légales d’accès à l’UE en ce qu’elle dynamise la mobilité internationale des travailleurs qualifiés en permettant une meilleure adéquation entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi.

L’espace Schengen est devenu le plus grand espace de libre circulation au monde. Avec l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie en 2024, il s’est agrandi et couvre désormais une superficie de 4,5 millions de kilomètres carrés et une population de 458 millions d’habitants. En reconnaissance de la contribution de ces deux États membres au fonctionnement de l’espace Schengen, les contrôles aux frontières aériennes et maritimes ont été levés le 31 mars. En décembre, les États membres ont décidé à l’unanimité - ouvrir un nouvel onglet. de lever les contrôles aux frontières terrestres intérieures avec et entre ces deux pays à partir du 1er janvier 2025, ce qui parachève leur processus d’adhésion à l’espace Schengen.

La gestion efficace des frontières extérieures de l’UE est l’un des éléments clés d’un espace Schengen dépourvu de vérifications aux frontières intérieures. La Bulgarie et la Roumanie ont renforcé la coopération en matière de gestion des frontières - ouvrir un nouvel onglet. afin de soutenir leur adhésion à l’espace Schengen. Des cadres de coopération convenus avec chacun de ces deux États membres leur permettront d’apporter une contribution supplémentaire aux efforts communs déployés par l’Europe pour garantir la sécurité de l’UE aux frontières extérieures et relever les défis migratoires.

En 2024, l’UE a révisé le code frontières Schengen - ouvrir un nouvel onglet. en vue de renforcer la gouvernance de l’espace Schengen et de permettre aux États membres de mieux faire face aux défis qui se présentent aux frontières extérieures de l’UE ainsi qu’aux menaces transfrontières pour la santé et la sécurité. Les règles révisées font des contrôles aux frontières intérieures une mesure de dernier recours, favorisent d’autres mesures et introduisent un mécanisme de transfert en cas de mouvements irréguliers. Elles s’attaquent à l’instrumentalisation des migrants aux frontières extérieures de l’UE en offrant aux États membres la possibilité de limiter le nombre de points de passage frontaliers ou de réduire les heures d’ouverture de ces derniers. Elles permettent également de renforcer les mesures de surveillance des frontières. La Commission a par ailleurs renforcé le soutien - ouvrir un nouvel onglet. apporté aux États membres pour lutter contre les menaces hybrides résultant de l’instrumentalisation de la migration par la Russie et la Biélorussie et pour renforcer la sécurité aux frontières extérieures de l’UE.

Le dernier rapport sur la situation dans l’espace Schengen - ouvrir un nouvel onglet. contient une évaluation de l’évolution de la situation au cours de l’année précédente et fixe les principales priorités pour 2024 et 2025. Il révèle qu’en 2023, plus de 10 millions de visas Schengen ont été délivrés et que plus d’un demi-milliard de passagers se sont rendus dans l’espace Schengen, ce qui représente 92 % des niveaux de 2019 (antérieurs à la pandémie de COVID-19). Cet état de fait a fortement contribué à l’économie de l’UE, car le tourisme intervient pour près de 10 % dans le produit intérieur brut de cette dernière et emploie quelque 22,6 millions de personnes.

Soutien important des citoyens et des entreprises à l’espace Schengen

63 % des citoyens de l’UE estiment que le renforcement de la coopération au sein de l’espace Schengen est la principale priorité de l’UE à l’horizon 2030.

33 % des entreprises déclarent que l’espace Schengen réduit les coûts du fait de l’absence de contrôles aux frontières intérieures.

83 % des entreprises conviennent que l’espace Schengen est bénéfique pour l’activité économique et 81 % d’entre elles le reconnaissent comme l’une des plus grandes réalisations de l’UE.

Nouvelles procédures pour se rendre en Europe

Le système d’entrée/de sortie - ouvrir un nouvel onglet. est un système informatique automatisé qui permettra d’enregistrer les ressortissants de pays tiers voyageant pour un court séjour, chaque fois qu’ils franchiront les frontières extérieures de l’un des États membres ou de l’un des pays associés à l’espace Schengen. Il remplacera l’apposition manuelle de cachets sur les passeports par l’enregistrement électronique. Il aidera à repérer les personnes ayant dépassé la durée de séjour autorisée, permettra le partage d’informations en temps réel et améliorera la sécurité en prévenant la fraude à l’identité. Il permettra également d’automatiser les contrôles aux frontières, avec pour conséquence l’accélération progressive des vérifications aux frontières extérieures, la facilitation des déplacements et l’amélioration de l’expérience de voyage. Étape essentielle vers la numérisation du contrôle aux frontières à l’échelle européenne, le système renforce davantage l’approche de gestion intégrée des frontières adoptée par l’UE. En décembre, la Commission a présenté une proposition - ouvrir un nouvel onglet. pour la mise en service progressive du système d’entrée/de sortie. Une fois que cette décision aura été approuvée et qu’une date de début aura été fixée, les États membres disposeront d’un délai de six mois pour déployer le système.

Le nouveau système ouvrira également la voie au système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages - ouvrir un nouvel onglet., qui simplifiera bientôt les déplacements de millions de visiteurs en provenance de pays tiers. Les voyageurs exemptés de l’obligation de visa dans 30 pays européens - ouvrir un nouvel onglet. devront demander une autorisation de voyage au moyen de ce système, lorsqu’il sera opérationnel. Cette autorisation, liée au passeport du voyageur, sera valable pour une durée maximale de trois ans ou jusqu’à l’expiration du passeport, si celle-ci intervient avant.

Une nouvelle initiative visant à numériser les passeports et les cartes d’identité a pour objectif d’accélérer et de faciliter les déplacements dans l’ensemble de l’UE, tant pour les citoyens de l’UE que pour les ressortissants de pays tiers. En octobre, la Commission a présenté des propositions - ouvrir un nouvel onglet. concernant un cadre commun pour l’utilisation d’authentifiants de voyage numériques et une nouvelle application de voyage numérique de l’UE permettant de stocker ces authentifiants.

Ces cinq dernières années ont été marquées par une série de défis sans précédent qui ont eu — et continuent d’avoir — de profondes répercussions sur la santé des personnes dans l’UE et au-delà. Ces événements ont révélé que la politique de santé de l’UE ne peut plus s’enfermer dans ses limites d’avant la pandémie et qu’une action conjointe à l’échelle de l’UE est essentielle au bien-être de la société européenne. Aujourd’hui, dans le cadre d’une union européenne de la santé - ouvrir un nouvel onglet. plus forte, tous les États membres œuvrent de concert, lorsqu’une action européenne commune s’impose, pour se préparer aux crises sanitaires et y réagir. Ils veillent, en outre, à ce que des fournitures médicales soient disponibles à un prix abordable et s’emploient à améliorer la prévention, le traitement et le suivi de pathologies telles que le cancer.

Plan européen pour vaincre le cancer

Trois ans après son adoption, le plan européen pour vaincre le cancer - ouvrir un nouvel onglet. a une incidence positive sur la vie de nombreux citoyens en ce qu’il ouvre la voie à une amélioration de la prévention, de la détection précoce, du traitement et des soins et qu’il améliore la qualité de vie des patients atteints d’un cancer et de ceux qui survivent à la maladie.

Comment le plan européen pour vaincre le cancer fait-il la différence?
  • Meilleure compréhension du cancer grâce à la recherche et à l’innovation
  • Meilleur pronostic et possibilités de traitement plus nombreuses grâce à une détection plus précoce
  • Prévention du cancer avant qu’il ne survienne
  • Amélioration des soins contre le cancer et réduction des inégalités, toute personne ayant droit à des soins de santé préventifs et curatifs abordables et de bonne qualité

L’une des initiatives phares de l’UE contre le cancer vise à s’attaquer aux cancers qui peuvent être évités par la vaccination, à savoir ceux causés par les papillomavirus humains (HPV) et le virus de l’hépatite B (VHB). Plus précisément, le plan européen pour vaincre le cancer appelle à vacciner au moins 90 % de la population cible de filles dans l’UE et à augmenter sensiblement le taux de vaccination des garçons. En outre, des mesures devraient améliorer l’accès à la vaccination contre le VHB et stimuler l’utilisation de ce vaccin en vue de prévenir le cancer du foie. Cependant, les taux de couverture vaccinale varient considérablement d’un bout à l’autre de l’UE. Actuellement, dans de nombreux États membres, la couverture vaccinale contre le HPV est nettement inférieure à 50 % pour les filles, tandis que les données disponibles concernant la vaccination des garçons et des jeunes adultes sont peu nombreuses. De même, on constate un déficit criant de données sur les taux de vaccination contre le VHB.

Papillomavirus humains
  • Infection virale la plus courante du système reproducteur, ils provoquent plusieurs problèmes de santé aussi bien chez les femmes que chez les hommes, dont des lésions précancéreuses susceptibles d’évoluer en cancer.
  • On estime qu’il y a, chaque année, environ 28 600 cas de cancer du col de l’utérus et 13 700 décès dus à celui-ci dans les États membres de l’UE/pays de l’Espace économique européen.
  • Trois vaccins sont autorisés dans l’UE.
  • La vaccination est recommandée pour les adolescents et les préadolescents, filles et garçons.
  • L’objectif est de vacciner entièrement au moins 90 % de la population cible de filles dans l’UE et d’accroître sensiblement la vaccination des garçons d’ici à 2030 pour, en fin de compte, éradiquer le cancer du col de l’utérus et d’autres cancers causés par le HPV.
Virus de l’hépatite B
  • L’infection chronique par le virus est une cause majeure de maladies chroniques du foie, de cirrhose et de cancer du foie.
  • On estime à 64 000 le nombre de décès par an dus à des maladies causées par le VHB et le virus de l’hépatite C dans l’UE/l’Espace économique européen et au Royaume-Uni.
  • Douze vaccins sont autorisés dans l’UE.
  • La vaccination est recommandée pour les nourrissons, les adultes à haut risque et se trouvant parfois dans des situations défavorisées, et les professionnels de la santé.
  • L’objectif est d’accroître le taux de vaccination conformément à l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour 2030 en vue d’éliminer les hépatites virales en tant que problème de santé publique dans la région européenne de l’OMS.

Il a été recommandé - ouvrir un nouvel onglet. aux États membres d’augmenter les couvertures vaccinales, d’améliorer le suivi des taux de vaccination et de lutter contre la mésinformation et la désinformation. Les États membres sont également encouragés à faire en sorte que les vaccins soient gratuits et aisément accessibles, et à redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs de l’OMS pour l’Europe à l’horizon 2030.

Le tabac compte parmi les principaux facteurs de risque de cancer, plus d’un quart des décès dus au cancer étant attribués au tabagisme dans l’UE, en Islande et en Norvège. En 2024, l’UE a pris des mesures pour mieux protéger les personnes, en particulier les enfants, des effets de la fumée secondaire et des aérosols et pour atteindre l’objectif du plan européen pour vaincre le cancer consistant à créer une «génération sans tabac» d’ici à 2040, avec moins de 5 % de la population consommant des produits du tabac. Une recommandation révisée - ouvrir un nouvel onglet., adoptée en décembre, invite les États membres à étendre les politiques en faveur d’environnements sans fumée aux principaux espaces extérieurs, tels que les aires de jeux publiques, les bâtiments ouverts au public, les arrêts des transports en commun et les espaces extérieurs des établissements de santé et d’enseignement.

Bien qu’ils contribuent de manière cruciale à améliorer la qualité de vie des patients, les soins palliatifs sont souvent entourés de stigmatisation et de mauvaise compréhension. La conférence sur les soins palliatifs innovants pour les personnes atteintes d’un cancer qui s’est tenue en octobre visait à remédier à ces problèmes en informant les citoyens et les décideurs politiques sur la nécessité de proposer des soins palliatifs adéquats partout en Europe.

Stella Kyriakides marchant parmi une foule de personnes, portant un foulard rose et un tee-shirt blanc et brandissant un carton représentant la silhouette d’une femme.
Stella Kyriakides, alors commissaire européenne chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, participant à la marche «Europa Donna Cyprus Pink Silhouette», un événement organisé dans le cadre du mois de sensibilisation au cancer du sein. Nicosie (Chypre), 5 octobre 2024.

Lutter contre les problèmes de santé mentale

Dans un monde complexe et en pleine mutation, le bien-être mental des personnes est mis à rude épreuve. L’approche globale de l’UE en matière de santé mentale, adoptée en juin 2023, définit 20 initiatives phares assorties de possibilités de financement à l’échelle de l’UE d’un total de 1,23 milliard d’euros pour unir tous les partenaires face à ce défi croissant. Depuis le lancement de l’approche globale, des progrès significatifs ont été accomplis dans le cadre de l’action conjointe pour la santé mentale dans les États membres qui vise à promouvoir une bonne santé mentale et à venir en aide aux plus vulnérables.

Promouvoir une bonne santé mentale, la prévention et des interventions précoces

Projet «Mental Health Together - fichier PDF, ouvrir un nouvel onglet.»: coopération entre les États membres en vue de concevoir et de mettre en œuvre l’approche globale en matière de santé mentale

Conception, en collaboration avec l’Unicef, d’une boîte à outils de prévention pour les enfants ciblant les principaux déterminants de la santé et les liens entre santé mentale et santé physique

Registre des bonnes pratiques et des pratiques les plus prometteuses en matière de promotion, de prévention, de détection précoce et d’intervention sur le portail des bonnes pratiques en santé publique de l’UE - ouvrir un nouvel onglet.

Campagne «Lieux de travail sains» de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail - ouvrir un nouvel onglet. sur l’incidence des nouvelles technologies numériques

Projet de l’Alliance européenne contre la dépression - ouvrir un nouvel onglet. mettant en œuvre des bonnes pratiques en matière de prévention du suicide

Aider les personnes dans le besoin, notamment les groupes vulnérables et les enfants

Projet financé par l’UE, avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge - ouvrir un nouvel onglet., visant à apporter un soutien psychologique de première nécessité aux personnes déplacées et touchées par la guerre en Ukraine

Recommandation de la Commission - ouvrir un nouvel onglet. relative à des systèmes intégrés de protection de l’enfance et directive révisée sur les droits des victimes

Enveloppe de 14,5 millions d’euros pour des projets mis en œuvre par des parties prenantes, dont quatre en faveur des réfugiés ukrainiens - ouvrir un nouvel onglet. (Well-U, «Peace of Mind», MESUR et U-Rise), un pour la protection de l’enfance au Portugal («Let’s Talk about Children - ouvrir un nouvel onglet.») et un pour les enfants vulnérables en Finlande (Icehearts - ouvrir un nouvel onglet.)

Plateforme de soutien à la santé mentale des jeunes ayant survécu à un cancer

Espaces numériques et en ligne plus sûrs grâce au règlement sur les services numériques et à la stratégie pour un internet mieux adapté aux enfants

La santé mentale des enfants et des jeunes est une préoccupation croissante en Europe. Le déclin du bien-être chez les enfants et les adolescents, imputable à divers facteurs dont la pression scolaire et les médias sociaux, souligne l’urgence de mettre en place une approche systémique et globale de la santé mentale dans les écoles. Un ensemble de lignes directrices - ouvrir un nouvel onglet., comprenant notamment 11 recommandations et des exemples de bonnes pratiques, a été élaboré à l’intention des décideurs politiques et des éducateurs. L’initiative s’inscrit dans le cadre des efforts visant à promouvoir un changement systémique en faveur de la santé mentale et du bien-être dans les écoles, et à mettre en place des environnements d’apprentissage positifs. Une série de fiches d’information - ouvrir un nouvel onglet. contenant des conseils pratiques et des liens vers les ressources viennent compléter les lignes directrices.

  • 20 % des élèves connaissent des problèmes de santé mentale pendant leur scolarité.
  • 1 enfant sur 5 déclare se sentir malheureux et inquiet pour l’avenir en raison de harcèlement, de difficultés liées au travail scolaire et de solitude.
  • 24 % des enseignants en Europe déclarent que leur travail a eu une incidence négative sur leur santé mentale.
  • Le coût annuel des troubles de la santé mentale chez les jeunes (âgés de 0 à 19 ans) en Europe occidentale est estimé à 50 milliards d’euros.

Le projet «Child & Youth Wellbeing and Mental Health First - ouvrir un nouvel onglet.» vise à fournir un soutien en matière de santé mentale et de bien-être ainsi qu’un soutien psychosocial aux enfants et aux jeunes en Espagne, en Italie, à Chypre et en Slovénie. Le projet aidera ces quatre États membres à entreprendre des réformes destinées à améliorer l’accès des enfants et des jeunes aux services et aux soins de santé mentale. Soutenu par l’instrument d’appui technique de l’UE, il apporte une expertise technique aux autorités nationales. L’instrument a également aidé - ouvrir un nouvel onglet. treize États membres à mener des réformes axées sur la santé mentale et le bien-être des jeunes, une des priorités définies au cours de l’Année européenne de la jeunesse en 2022. Il a notamment soutenu des projets visant à promouvoir le bien-être, en particulier dans les écoles - ouvrir un nouvel onglet., et la prévention des addictions, y compris la toxicomanie et la dépendance aux jeux et paris en ligne.

Le programme «European Programme for Mental Health Exchanges, Networking and Skills - ouvrir un nouvel onglet.», lancé en 2024 avec un budget de 9 millions d’euros, permettra à des professionnels de la santé et d’autres professionnels, tels que des enseignants, des travailleurs sociaux et des membres du personnel de prisons et de centres de détention pour mineurs, de suivre une formation pluridisciplinaire sur la santé mentale. Quelque 120 professionnels de 30 pays, dont l’Ukraine, seront formés pour soutenir une approche globale de la santé mentale. L’UE débloque aussi 10 millions d’euros supplémentaires pour soutenir la santé mentale des groupes vulnérables tels que les enfants et les réfugiés.

Vers un système moderne pour les médicaments

La réforme de la législation pharmaceutique de l’UE - ouvrir un nouvel onglet., proposée en 2023 - ouvrir un nouvel onglet., vise à garantir l’égalité d’accès aux médicaments pour tous les patients et à mettre en place un cadre réglementaire pharmaceutique compétitif et propice à l’innovation. En 2024, les discussions ont progressé sur les principales propositions législatives qui sous-tendront la plus grande refonte de la législation pharmaceutique de l’UE en vingt ans.

L’Alliance pour les médicaments critiques - ouvrir un nouvel onglet., lancée en avril 2024, réunit des acteurs publics et privés du secteur européen de la santé avec pour objectif de proposer des recommandations visant à accroître la sécurité de l’approvisionnement en médicaments critiques et à renforcer les chaînes d’approvisionnement mondiales en médicaments critiques. L’Alliance examinera les moyens d’atténuer les risques structurels et d’étayer l’offre en incitant à la diversification ainsi qu’en modernisant et en augmentant les capacités de production au niveau de l’UE, lorsque cela est nécessaire. Ses travaux serviront également de base à une initiative législative future en vue d’un acte juridique de l’UE sur les médicaments critiques.

La proposition de révision des règles actuelles qui fixent les procédures applicables en cas de modification d’une autorisation de mise sur le marché vise à une gestion plus efficace du cycle de vie des médicaments. Cette révision permettra un traitement plus rapide des modifications, ce qui sera bénéfique tant pour les titulaires d’autorisations de mise sur le marché que pour les autorités réglementaires.

De nouvelles mesures - ouvrir un nouvel onglet. visant à améliorer la disponibilité des dispositifs médicaux de diagnostic — des tests de grossesse et de dépistage de la COVID-19 aux tests de glycémie pour les diabétiques — ont été introduites en mai. Ces mesures accordent plus de temps aux entreprises pour s’adapter aux nouvelles règles - ouvrir un nouvel onglet. en matière de dispositifs de diagnostic. En outre, les nouvelles dispositions ont aussi introduit l’obligation, pour tous les fabricants de dispositifs médicaux, d’informer les autorités nationales et le secteur de la santé en cas d’interruption de l’approvisionnement en certains dispositifs, et de permettre le déploiement progressif d’une base de données européenne sur les dispositifs médicaux.

Prévention des infections et des maladies

La résistance aux antimicrobiens, qui survient lorsque les bactéries et les virus deviennent résistants aux médicaments utilisés pour les combattre, est responsable de plus de 35 000 décès chaque année dans l’UE et coûte 11,7 milliards d’euros aux systèmes de santé de l’UE. La résistance aux antimicrobiens compte également parmi les plus grandes menaces pour la santé mondiale auxquelles la planète est confrontée aujourd’hui: en cas d’augmentation continue, cette résistance pourrait entraîner, selon les estimations, 10 millions de décès dans le monde d’ici à 2050.

L’UE prend des mesures positives pour trouver une solution à cette question urgente, en collaborant avec les communautés locales et les organisations mondiales par-delà les secteurs et les frontières en vue d’une utilisation responsable des antibiotiques tant chez les humains que chez les animaux. Le plus vaste projet sur la résistance aux antimicrobiens jamais financé par l’UE a été lancé en février, réunissant 120 partenaires de 30 pays européens pour relever ce défi commun. L’action commune sur la résistance aux antimicrobiens et les infections associées aux soins de santé - ouvrir un nouvel onglet., financée à hauteur de 50 millions d’euros par le programme «L’UE pour la santé» (EU4Health) - ouvrir un nouvel onglet., portera principalement sur des domaines tels que la prévention des infections et la lutte contre celles-ci, la surveillance et la veille, l’utilisation prudente des antimicrobiens, la sensibilisation et l’innovation.

Afin de sensibiliser à l’immense menace pour la santé publique que représente la résistance aux antimicrobiens, la Commission a lancé Beat the Bug - ouvrir un nouvel onglet., un jeu en ligne gratuit développé sur la plateforme Fortnite, dans lequel les joueurs jouent le rôle de superhéros chargés de sauver le monde de bactéries multirésistantes. Le jeu s’inscrit dans le cadre d’une campagne de communication destinée aux jeunes, aux parents et aux enseignants - ouvrir un nouvel onglet. dans toute l’UE. Du matériel pédagogique - ouvrir un nouvel onglet. a également été conçu pour soutenir les parents et les éducateurs, dans le but de promouvoir des mesures préventives et une utilisation responsable des antibiotiques.

JEU VIDÉO: Jouez au jeu — Beat the Bug.

En décembre, la Commission et la Banque européenne d’investissement ont signé un accord - ouvrir un nouvel onglet. d’un montant de 20 millions d’euros avec une société danoise du secteur des technologies médicales en vue de mettre au point de nouveaux médicaments antibactériens hautement sélectifs contre des infections difficiles à traiter en raison de la résistance aux antimicrobiens.

HERA Invest - fichier PDF, ouvrir un nouvel onglet., doté d’un budget de 100 millions d’euros, est un complément au programme InvestEU - ouvrir un nouvel onglet. et a vocation à protéger les personnes dans l’UE contre les trois principales menaces pour la santé qui nécessitent une coordination des mesures à l’échelle de l’UE, à savoir les agents pathogènes à potentiel pandémique ou épidémique, la résistance aux antimicrobiens et les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. En octobre, la Commission et la Banque européenne d’investissement ont signé - ouvrir un nouvel onglet. le premier accord, d’un montant de 20 millions d’euros, au titre d’HERA Invest, avec une société biopharmaceutique française. Ces fonds aideront l’entreprise à mettre au point et à déployer des médicaments à large spectre permettant de lutter contre les menaces biologiques pour la santé publique.

L’influenza aviaire est une maladie virale qui touche principalement les oiseaux. Même si la menace que la grippe aviaire fait peser sur l’ensemble de la population reste faible, les travailleurs agricoles, notamment ceux des élevages de volailles, et les vétérinaires y sont davantage exposés. En juin, la Commission a garanti l’accès - ouvrir un nouvel onglet. des États membres à 665 000 doses du vaccin adapté contre l’influenza zoonotique et pris une option pour 40 millions de doses supplémentaires pour les quatre prochaines années.

50 ans de vaccination mondiale à célébrer

Le lancement, par l’OMS, du programme élargi de vaccination il y a 50 ans a été un moment charnière dans l’histoire de la santé publique. La vaccination a sauvé des millions de vies dans le monde. En 1974, seuls 5 % des enfants étaient vaccinés contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche dans le monde. Aujourd’hui, ce chiffre a augmenté pour atteindre près de 85 % des enfants dans le monde et 94 % dans la région européenne de l’OMS.

Vidéo sur le programme élargi de vaccination de l’Organisation mondiale de la santé, lancé en 1974 pour protéger les enfants dans le monde entier par l’utilisation de vaccins. Cette vidéo montre les progrès accomplis dans la prévention de maladies telles que la polio et la rougeole, ainsi que l’incidence des vaccins sur le cancer du col de l’utérus, le paludisme et Ebola et leur rôle dans l’éradication de la COVID-19 en tant qu’urgence planétaire.
VIDÉO: Le programme élargi de vaccination de l’Organisation mondiale de la santé — permettant d’éviter plus de 4 millions de décès par an. © OMS/Blink Media — Etinosa Yvonne

Les vaccins sont essentiels pour lutter contre les épidémies de maladies infectieuses, et les investissements dans la recherche et le développement sont cruciaux pour la sécurité sanitaire et la préparation aux pandémies, comme en témoigne la mise au point rapide de vaccins contre la COVID-19. L’UE investit actuellement plus de 100 millions d’euros dans la mise en place d’une plateforme vaccinale européenne, en vue de garantir un accès rapide aux vaccins pandémiques par l’intermédiaire d’un consortium d’institutions européennes de premier plan.

Une nouvelle initiative - ouvrir un nouvel onglet. visant à améliorer l’accès aux diagnostics, à l’information et aux soins pour les citoyens souffrant de maladies rares, lesquelles touchent jusqu’à 36 millions de personnes dans l’UE, a été lancée en mars. Dotée d’un financement total de plus de 18 millions d’euros, l’action commune sur l’intégration des réseaux européens de référence dans les systèmes de santé nationaux rassemble tous les États membres, plus la Norvège et l’Ukraine, et a pour objectif de contribuer à ouvrir la voie à une coopération plus efficace, efficiente et durable à l’avenir.

Santé mondiale

L’Assemblée mondiale de la santé, qui regroupe plus de 190 pays, dont l’ensemble des États membres, a adopté en juin un ensemble ambitieux d’amendements au règlement sanitaire international - ouvrir un nouvel onglet., au terme de deux années de négociations. Les règles renforcées visent à améliorer la gestion des urgences de santé publique de portée internationale et à mieux protéger les citoyens contre les menaces transfrontières graves pour la santé — une priorité essentielle de la stratégie de l’UE en matière de santé mondiale - ouvrir un nouvel onglet.. Un accord a également été trouvé pour poursuivre les négociations concernant un accord sur les pandémies - ouvrir un nouvel onglet., l’objectif étant de parvenir à un consensus d’ici à la prochaine réunion de l’Assemblée en mai 2025.

Un nouveau consortium mondial - ouvrir un nouvel onglet. a été lancé en mars afin de promouvoir la surveillance des eaux usées et de l’environnement dans le cadre des systèmes de santé publique et de créer un système mondial de détection précoce des épidémies. L’initiative associe plus de 300 collaborateurs dans le monde, dont l’UE, l’OMS, la Fondation Bill et Melinda Gates, les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies et les centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies.

En réponse à la déclaration de l’OMS en août selon laquelle l’épidémie de variole représente une urgence de santé publique de portée internationale, l’UE et ses États membres (Équipe Europe) ont pris des mesures immédiates et globales pour aider les partenaires à lutter contre la maladie et à faire face à la situation. Parmi ces mesures figuraient notamment le don de plus d’un demi-million de doses de vaccin, l’UE ayant été la première à les livrer sur le terrain en République démocratique du Congo, le pays le plus touché par l’épidémie.

Déchargement d’une cargaison dans un aéroport. La cargaison est protégée par un filet, et des agents vêtus d’une veste sont occupés à décharger.
Les premiers lots de vaccins contre le mpox arrivent à l’aéroport de Kinshasa (République démocratique du Congo), 5 septembre 2024. L’initiative fait partie d’un ensemble complet de mesures de l’UE relevant de sa stratégie en matière de santé mondiale, un élément clé de l’initiative «Global Gateway» visant à soutenir les partenaires du reste du monde.