Nouvelles options de financement des projets de développement rural: plus simples, mais pas axées sur les résultats
En ce qui concerne le rapport Les options de coûts simplifiés (OCS) sont susceptibles de simplifier les processus et de réduire la charge administrative tant pour les bénéficiaires que pour les autorités des États membres. Or, elles ne concernent qu'une petite partie des dépenses de développement rural pour la période 2014-2020. En subordonnant les paiements aux réalisations, ces options déplacent l'accent mis sur les factures, sans pour autant le faire porter davantage sur les résultats. Nous avons constaté qu'elles permettaient de maîtriser les coûts des projets de développement rural, mais uniquement à la condition qu'elles soient fixées au niveau approprié et reposent sur une méthodologie juste, équitable et vérifiable.
Synthèse
ILes options de coûts simplifiés (OCS) constituent une nouvelle méthode de remboursement utilisable pour certaines mesures de développement rural. Avant 2014, les projets relevant de ces mesures étaient remboursés sur la base des coûts supportés.
IIL'octroi d'une aide fondée sur le remboursement des coûts supportés est une opération difficile et susceptible de donner lieu à des erreurs. Par conséquent, la simplification des méthodes de calcul de la contribution financière de l'Union européenne (UE) aux projets et aux activités suscite un vif intérêt. Les États membres ont désormais (pour la période 2014-2020) le choix entre trois nouvelles méthodes (connues sous le nom d'options de coûts simplifiés, ou OCS) pour établir le montant de l'aide à verser:
- les barèmes standard de coûts unitaires;
- les montants forfaitaires;
- et le financement à taux forfaitaire.
Le présent rapport fait état des constatations tirées de notre audit consacré aux options de coûts simplifiés dans le domaine du développement rural. Notre principal objectif était de déterminer si ces dernières débouchaient sur une simplification tout en assurant le respect du principe d'économie et en produisant de meilleurs résultats. Nous avons examiné si ces options:
- simplifiaient les démarches administratives;
- garantissaient le respect du principe d'économie;
- étaient largement utilisées et permettaient de mettre davantage l'accent sur la réalisation des objectifs de la politique.
Nous estimons, en conclusion, que le recours aux options de coûts simplifiés est globalement susceptible de simplifier les processus et de réduire la charge administrative tant pour les bénéficiaires que pour les autorités des États membres. En subordonnant les paiements aux réalisations, ces options déplacent l'accent mis sur les factures, sans pour autant le faire porter davantage sur les résultats.
VNous avons constaté que les options de coûts simplifiés permettaient de maîtriser les coûts des projets de développement rural, mais uniquement à la condition qu'elles soient fixées au niveau approprié et reposent sur une méthodologie juste, équitable et vérifiable. Toutefois, le flou entourant le rôle des organismes de certification dans l'audit des OCS fait courir un risque auquel il importe de remédier.
VINous avons également observé que les nouvelles options de coûts simplifiés concernaient encore une part modeste des dépenses de développement rural. Cette situation s'explique principalement par la nature hétéroclite des projets de développement rural et par l'investissement nécessaire à l'élaboration de méthodologies.
VIIÀ la lumière de ces constatations, nous formulons les recommandations suivantes:
- la Commission devrait actualiser ses orientations sur les options de coûts simplifiés afin de couvrir les principes clés relatifs à l'élaboration de méthodologies;
- la Commission devrait préciser à qui incombe la responsabilité de vérifier la méthodologie et les calculs relatifs aux OCS;
- pour faciliter une utilisation appropriée de ces options, la Commission devrait étudier les solutions envisageables pour mettre au point davantage d'OCS «prêtes à l'emploi» et actualiser ses définitions des contrôles clés et des contrôles secondaires afin de tenir compte de l'utilisation qui est faite des OCS;
- la Commission devrait examiner la possibilité d'abandonner le remboursement des coûts supportés au profit d'un schéma où le remboursement serait lié aux résultats, en tirant parti de l'expérience acquise à ce jour.
Introduction
La politique de développement rural de l'UE
01Avec sa politique de développement rural, l'UE a pour objectif d'aider ses zones rurales à relever un ensemble de défis économiques, environnementaux et sociaux. Pour financer cette politique, elle dépense chaque année quelque 14 milliards d'euros de son budget. Les dépenses en faveur du développement rural représentent environ 25 % des dépenses de la politique agricole commune (PAC). Les États membres en assurent chaque année le cofinancement à hauteur de 7 milliards d'euros supplémentaires.
02Pour près de la moitié des dépenses consacrées au développement rural et financées par le budget de l'UE, les paiements sont liés à la surface d'exploitation ou au nombre d'animaux. Pour le reste des dépenses, l'aide peut prendre la forme de montants forfaitaires ou de pourcentages liés aux activités entreprises ou aux coûts supportés par le bénéficiaire. L'encadré 1 présente les mécanismes en jeu.
Encadré 1
Modalités de versement de l'aide au développement rural
Dans le cas des mesures pour lesquelles les paiements sont liés aux surfaces exploitées ou au nombre d'animaux, l'aide est accordée sur une base annuelle et versée par hectare ou unité de bétail. Conformément à la réglementation applicable2, cette aide est calculée sur la base des coûts supplémentaires et des pertes de revenus standard.
Le règlement relatif au développement rural prévoit des méthodes de paiement forfaitaires pour certaines mesures3. Par exemple, le montant versé pour l'aide au démarrage d'entreprises pour les jeunes agriculteurs, la création d'activités non agricoles dans les zones rurales et le développement des petites exploitations est prédéfini.
Le reste de l'aide au développement rural correspond à des mesures d'investissement dans l'agriculture et la foresterie, dans les services de base et la rénovation des villages, ainsi qu'à des mesures transversales, favorisant notamment le transfert de connaissances, l'innovation et la coopération. Auparavant, le financement des projets au titre de ces mesures était généralement fondé sur un système de remboursement des coûts supportés. Cela signifie qu'au stade de la demande de paiement, le bénéficiaire présente ses factures et l'organisme payeur contrôle leur éligibilité. Les dépenses jugées éligibles sont ensuite multipliées par le taux d'aide applicable pour obtenir le montant effectivement versé au bénéficiaire.
L'octroi d'une aide fondée sur le remboursement des coûts supportés et payés est une opération difficile et susceptible de donner lieu à des erreurs. Nous avons constaté que les erreurs dans les dépenses de l'UE concernaient principalement cette forme d'aide4. Par conséquent, la simplification des méthodes de calcul de la contribution financière de l'Union européenne aux projets et aux activités suscite un vif intérêt. Les États membres ont désormais (depuis 2014) le choix entre trois méthodes simplifiées5 (connues sous le nom d'options de coûts simplifiés, ou OCS) pour établir le montant de l'aide à verser:
- les barèmes standard de coûts unitaires;
- les montants forfaitaires;
- et le financement à taux forfaitaire.
Concrètement, cela implique que l'intégralité ou une partie du montant remboursé repose (par exemple) sur des coûts standard calculés selon une méthode prédéfinie, des unités réalisées dans le cadre de projets, ou des pourcentages appliqués à d'autres coûts6 (voir figure 1). Les différents types d'options de coûts simplifiés peuvent être combinés.
Les options de coûts simplifiés instaurées pour la période 2014-2020 ne s'appliquent pas aux mesures dont les paiements sont liés à la surface ou aux animaux, ni à celles faisant l'objet de méthodes de paiement forfaitaires définies dans la réglementation (voir point 2). La figure 2 présente les prévisions de financement du développement rural pour la période 2014-2020 et indique la part probable des mesures pour lesquelles certains des paiements pourraient s'effectuer au moyen d'options de coûts simplifiés. La possibilité de recourir aux options de coûts simplifiés dans le cadre de ces mesures constitue une nouveauté pour la politique de développement rural, à l'inverse d'autres Fonds7, qui les ont déjà utilisées pendant la période 2007-2013.
1Les mesures abandonnées correspondent à des paiements liés à des projets lancés pendant la période 2007-2013 qui relevaient de mesures qui n'ont pas été reconduites en 2014-2020 (retraite anticipée des agriculteurs et des travailleurs agricoles, respect des normes, ainsi que formation et information).
Remarque: ce graphique présente une répartition approximative des mesures, car des méthodes de paiement forfaitaires sont appliquées pour des composantes de certaines mesures, mais aucune ventilation des montants prévus au budget n'est disponible à l'échelle des sous-mesures.
Source: Cour des comptes européenne, sur la base des informations financières provenant de la Commission (obtenues le 20 novembre 2017).
06En vertu de la réglementation applicable8, ces options devraient être déterminées de l'une des manières suivantes9:
- sur la base d'une méthode de calcul juste, équitable et vérifiable;
- conformément aux règles applicables en la matière dans le cadre d'autres politiques de l'Union pour des types d'opérations et de bénéficiaires similaires;
- conformément aux régimes d'aide nationaux en vigueur dans l'État membre pour des types d'opérations et de bénéficiaires similaires;
- sur la base des taux fixés par la réglementation.
Les options de coûts simplifiés n'ont aucun caractère obligatoire; les États membres sont libres de les utiliser ou non.
Étendue et approche de l'audit
08Notre audit a porté sur la conception des options de coûts simplifiés et sur les trois premières années de leur utilisation (2015-2017) pour le paiement de l'aide au développement rural. L'annexe I dresse la liste des mesures concernées.
09Notre principal objectif était de déterminer si les OCS débouchaient sur une simplification tout en assurant le respect du principe d'économie pour le budget de l'UE, et si elles permettaient d'obtenir de meilleurs résultats. Pour répondre à cette question d'audit principale, nous avons examiné si ces options:
- simplifiaient les démarches administratives;
- garantissaient le respect du principe d'économie;
- étaient largement utilisées et permettaient de mettre davantage l'accent sur la réalisation des objectifs de la politique.
Afin d'obtenir une vue d'ensemble de l'utilisation faite des options de coûts simplifiés, nous avons passé en revue les 118 programmes de développement rural (PDR) et sélectionné 2010 d'entre eux pour un examen documentaire11. Nous avons sélectionné les six PDR suivants pour effectuer des visites d'audit: la Région flamande (Belgique), le Danemark, la Saxe (Allemagne), les îles Canaries (Espagne), le Languedoc-Roussillon (France) et la Suède. Lors de nos visites d'audit, nous avons comparé les procédures ainsi que les orientations données aux bénéficiaires avant et après la mise en place des options de coûts simplifiés dans les États membres. Nous avons également comparé les dossiers des projets et, dans deux États membres12, nous nous sommes rendus auprès des bénéficiaires finals.
11Afin de comprendre les règles applicables et le rôle de la Commission, nous avons examiné le cadre juridique et les orientations de cette dernière à l'intention des États membres, ainsi que ses procédures internes et listes de vérification. À la Commission, nous avons mené des entretiens, examiné la correspondance avec les États membres et participé à des manifestations lors desquelles elle a fourni à ces derniers des informations sur les options de coûts simplifiés.
Le recours aux OCS a simplifié les démarches administratives
Elles facilitent la tâche des bénéficiaires lors du dépôt des demandes de paiement…
12L'octroi d'une aide pour un projet de développement rural relève d'un processus en deux temps. Les porteurs de projet doivent d'abord présenter une demande d'aide aux autorités compétentes, qui vérifient et approuvent les projets sur la base de critères d'admissibilité et de sélection. Une fois le projet achevé, les bénéficiaires présentent une demande de paiement, que l'organisme payeur contrôle avant d'effectuer le versement. Ce processus est illustré à la figure 3.
Les porteurs de projet doivent fournir plusieurs documents lors du dépôt de leur demande d'aide. Lorsqu'une partie des coûts éligibles sont remboursés par le budget de l'UE, les demandeurs doivent souvent fournir des offres pour démontrer le caractère raisonnable des coûts, puis accompagner leur demande de paiement de factures et de justificatifs de paiement. Dans l'un des projets examinés en Suède, relevant de la période 2007-2013 et portant sur la construction d'une étable, le bénéficiaire avait joint à ses deux demandes de paiement 134 factures et justificatifs de paiement. Cette obligation s'étend aux coûts indirects (voir encadré 2).
Encadré 2
Coûts indirects
Les coûts indirects sont des coûts supportés par une organisation, qui ne sont pas directement liés à un projet. Il peut s'agir par exemple de loyers de bureaux, d'assurances, de fournitures de bureau, de frais d'affranchissement et de frais téléphoniques. Ces coûts sont éligibles dans le cadre de certains types de projets financés par l'UE. Lorsqu'ils présentent une demande de paiement de coûts indirects qui repose sur les coûts supportés, les bénéficiaires sont tenus de fournir des pièces justificatives pour chaque poste et de justifier la part des coûts affectée au projet (autrement dit la clé de répartition). Ils doivent, en outre, démontrer que ces coûts sont raisonnables.
Nous avons examiné les demandes d'aide et les demandes de paiement de projets relevant de la période 2014-2020 pour lesquels les options de coûts simplifiés ont été utilisées, et nous les avons comparées à celles de projets relevant de la période 2007-2013 (où ces options n'étaient pas utilisées) afin de déterminer si les procédures de demande d'aide et de paiement ont été simplifiées. Dans les six États membres visités, nous avons constaté que les bénéficiaires de projets ayant eu recours aux options de coûts simplifiés n'étaient pas tenus de joindre des offres à leurs demandes d'aide, ni des factures ou justificatifs de paiement à leurs demandes de paiement. Le tableau 1 présente des exemples de pièces justificatives à joindre aux demandes d'aide et de paiement au cours de la période 2007-2013 (remboursement sur la base des coûts supportés) et de la période 2014-2020 (remboursement au moyen d'OCS).
Type d'OCS | Étape | 2014-2020 (avec OCS) | 2007-2013 (sans OCS) |
---|---|---|---|
Taux forfaitaire: remboursement des coûts indirects correspondant à 15 % des frais de personnel directs éligibles | Demande d'aide | Aucun justificatif | Budget détaillé des coûts indirects |
Demande de paiement | Aucun autre justificatif que ceux exigés pour justifier les coûts directs1 | Factures | |
Justificatifs de paiement | |||
Fiches de paie (si les coûts indirects comprennent des frais de personnel) | |||
Relevés du temps de travail | |||
Calcul et justification de la clé de répartition (à savoir la proportion de coûts indirects affectés au projet) | |||
Coûts unitaires payés pour les bâtiments d'élevage par place aménagée par animal ou par m2 | Demande d'aide | Modèle indiquant le nombre d'unités, à savoir places aménagées par animal ou m2 (calcul automatique des coûts) | Budget détaillé Offres |
Demande de paiement | Paiements intermédiaires (pour justifier la date de début et l'avancement des travaux): | Détail des coûts Factures Justificatifs de paiement | |
-facture des travaux de terrassement; |
|||
-photos des bâtiments (y compris le sol, la toiture et les murs). |
|||
Paiements finals: | |||
-nombre d'unités réalisées |
1Les frais de personnel directs doivent être justifiés par des fiches de paie et des documents établissant le taux d'emploi des salariés (temps plein/temps partiel), que les taux forfaitaires soient fondés ou non sur les frais de personnel.
Remarque: le tableau ne comprend que les pièces justificatives ayant trait à l'utilisation des OCS.
Source: Cour des comptes européenne, sur la base de documents fournis par l'État membre.
15Comme le montre le tableau 1, les bénéficiaires ont moins de documents à fournir s'ils font fréquemment usage des options de coûts simplifiés. L'encadré 3 présente un exemple.
Encadré 3
Application d'un taux forfaitaire pour les charges sociales en Suède
L'Office suédois de l'agriculture a fixé, en coopération avec le Conseil suédois du Fonds social européen et l'Agence suédoise pour la croissance économique et régionale, un taux commun pour les charges sociales. En Suède, la plupart des projets comprennent des salaires et, par conséquent, des charges sociales. Ces coûts varient selon l'âge et le type de contrat; ils peuvent être répartis sur plusieurs factures émises par différentes organisations et sont généralement le fruit de calculs complexes. Auparavant, les petits bénéficiaires étaient nombreux à ne pas demander le remboursement de ces charges, car ils jugeaient la démarche trop compliquée.
Cette photographie montre les documents transmis par un bénéficiaire pour une seule demande de paiement au cours de la période 2007-2013 lorsque les charges sociales n'étaient pas remboursées sur la base d'un taux forfaitaire.
… et même si les autorités doivent faire face à une charge de travail supplémentaire ou à un surcoût lors de l'élaboration de la méthodologie…
16Si elles utilisent les options de coûts simplifiés, les autorités de gestion doivent13 élaborer une méthodologie et calculer les niveaux de paiement (voir point 45 pour une vue d'ensemble des différents organismes concernés au niveau des États membres). Il s'agit d'une charge de travail supplémentaire dont elles sont dispensées lorsque les subventions sont versées sur la base des coûts supportés. Afin de déterminer si le temps ou les coûts nécessaires à l'élaboration de la méthodologie et des calculs étaient proportionnés aux gains de temps sur toute la période, nous nous sommes entretenus avec les autorités des États membres visités et avons examiné les documents détaillant leur méthodologie et leurs calculs. L'encadré 4 présente un exemple du volume de travail inhérent à l'élaboration de la méthodologie.
Encadré 4
L'autorité de gestion des îles Canaries a élaboré sa méthodologie en interne
Aux îles Canaries, l'autorité de gestion a défini des coûts unitaires pour huit catégories d'investissements dans des exploitations agricoles (irrigation, adaptation des exploitations, matériel végétal, bâtiments agricoles, infrastructures générales, serres et autres infrastructures, engins agricoles et installations générales). Chacune de ces catégories se subdivise en plusieurs sous-catégories (jusqu'à 49 par catégorie, 192 au total), et les autorités des Canaries ont calculé un coût unitaire pour chacune d'entre elles. Le document décrivant la méthodologie comporte 125 pages et fait référence à d'autres documents disponibles uniquement au format électronique.
Au cours de notre examen documentaire, nous avons demandé aux autorités responsables des 20 PDR sélectionnés les principales raisons qui les ont poussées à ne pas recourir davantage aux options de coûts simplifiés. L'explication la plus fréquente a été la grande diversité des projets et des bénéficiaires soutenus. Six14 des 20 autorités interrogées ont évoqué la charge administrative et le temps nécessaire à l'élaboration de la méthodologie.
18Trois des six autorités de gestion visitées ont choisi d'externaliser cette tâche pour une partie au moins de leurs options de coûts simplifiés, car elles ne disposaient pas en interne des ressources ou de l'expertise appropriées. Il s'agit du Danemark, du Languedoc-Roussillon et de la Suède. Malgré la charge de travail supplémentaire ou le surcoût liés à la mise au point des options de coûts simplifiés, les autorités de gestion des États membres visités ont jugé rentable d'investir dans l'élaboration d'une méthodologie en la matière au regard de la simplification et des gains de temps (escomptés), au niveau des démarches administratives et des bénéficiaires, lors de la mise en œuvre.
19Le législateur peut inclure dans la réglementation les taux et les montants à utiliser pour les options de coûts simplifiés. Si celles-ci peuvent être utilisées directement par les autorités des États membres sans qu'elles aient à élaborer une méthodologie ou des calculs, il s'agit d'options de coûts simplifiés dites «prêtes à l'emploi». L'encadré 5 présente des exemples d'options de cette nature actuellement disponibles pour l'aide au développement rural15.
Encadré 5
Options de coûts simplifiés «prêtes à l'emploi» dans le domaine du développement rural
Coûts indirects: les autorités des États membres peuvent les calculer au moyen d'un taux forfaitaire maximal de 15 % des frais de personnel directs éligibles, sans être tenues d'élaborer une méthode de calcul pour justifier le taux appliqué.
Frais de personnel: les autorités des États membres peuvent calculer le taux horaire applicable en divisant la dernière moyenne annuelle connue des salaires bruts par 1 720 heures.
Pour les options de coûts simplifiés «prêtes à l'emploi» prévues par la réglementation, telles que la compensation forfaitaire des coûts indirects, les autorités de gestion n'ont pas à justifier le pourcentage utilisé. Ce système est particulièrement avantageux pour les autorités des États membres puisqu'elles peuvent profiter des avantages offerts par une procédure de demande d'aide et de paiement simplifiée sans avoir à élaborer une quelconque méthodologie.
… elles gagnent du temps lors des contrôles administratifs
21Les agents des autorités compétentes sont tenus de soumettre les demandes d'aide et de paiement à des contrôles administratifs. Nous avons analysé la manière dont ces contrôles diffèrent lorsque les paiements sont basés sur des options de coûts simplifiés, en examinant la législation applicable16, les procédures des États membres, ainsi que les contrôles effectués pour les projets où les OCS ont été utilisées et pour ceux où elles ne l'ont pas été. Le tableau 2 présente plusieurs exemples.
Type d'OCS | Étape | 2014-2020 (avec OCS) | 2007-2013 (sans OCS) |
---|---|---|---|
Taux forfaitaire: remboursement des coûts indirects correspondant à 15 % des frais de personnel directs éligibles | Demande d'aide | Aucun justificatif | Vérification du caractère raisonnable des coûts et justification de la clé de répartition |
Demande de paiement | Calcul de 15 % des frais de personnel éligibles1 | Vérification des coûts supportés et des paiements effectués: | |
-examen des factures, des justificatifs de paiement, des fiches de paie et des relevés du temps de travail (si des salaires figurent parmi les coûts indirects); |
|||
-examen et réexécution des calculs pour la clé de répartition des coûts indirects. |
|||
Coûts unitaires payés pour les bâtiments d'élevage par place aménagée par animal ou par m2 | Demande d'aide | Vérification du nombre d'unités par rapport à l'ampleur du projet (calcul automatique des coûts) | Vérification du caractère raisonnable des coûts, au moyen d'une comparaison des offres ou d'un autre système d'évaluation, tel que les coûts de référence |
Demande de paiement | Vérification des quantités déclarées | Vérification des coûts supportés et des paiements effectués:
-examen du détail des coûts, des factures et des justificatifs de paiement |
1L'admissibilité des frais de personnel directs doit être vérifiée, que les taux forfaitaires soient fondés ou non sur les frais de personnel.
Remarque: le tableau ne comprend que les contrôles administratifs ayant trait à l'utilisation des OCS.
Source: Cour des comptes européenne.
22Les agents des organismes payeurs dans les six États membres visités nous ont indiqué que la vérification du caractère raisonnable des coûts17 était auparavant chronophage, en particulier lorsque des précisions étaient nécessaires ou que les offres n'étaient pas de qualité suffisante. À l'étape de la demande de paiement, le fait de ne pas avoir à contrôler de factures ou de justificatifs de paiement en cas de recours aux options de coûts simplifiés leur fait gagner du temps.
23Avant de procéder au paiement, les agents de l'organisme payeur contrôlent le respect des conditions d'octroi de l'aide. À cet effet, ils comparent l'opération achevée avec celle pour laquelle l'aide a été accordée, et ils se déplacent généralement sur site pour vérifier que l'opération a bien été achevée18. Le recours aux options de coûts simplifiés ne modifie en rien ces contrôles.
24Pour les paiements fondés sur des coûts unitaires, les agents de l'organisme payeur doivent vérifier les quantités déclarées. Les États membres peuvent décider eux-mêmes des modalités de contrôle. Nombre d'entre eux ont recours à des visites auprès des bénéficiaires pour vérifier les quantités déclarées et s'assurer que l'opération achevée correspond à la décision d'octroi de l'aide. Pour les opérations où aucune visite n'a lieu, les États membres doivent trouver d'autres moyens permettant de vérifier les quantités concernées et la réalité de l'opération. L'organisme payeur des Canaries, par exemple, utilise des registres de véhicules agricoles pour en vérifier la propriété, et le Danemark utilise des images satellites pour s'assurer de l'existence d'installations de stockage du fumier.
25Lors de l'utilisation de taux forfaitaires, les coûts éligibles sont calculés sous la forme d'un pourcentage d'autres catégories de coûts éligibles. Dans les six19 PDR sélectionnés pour une visite d'audit, des taux forfaitaires ont été utilisés pour les coûts indirects, et les autorités des États membres ont cité cette méthode comme un bon exemple de simplification. L'encadré 6 présente un exemple.
Encadré 6
Exemple de documentation pour les coûts indirects
En Région flamande, nous avons comparé des demandes de paiement, y compris les pièces justificatives fournies, datant d'avant et d'après la mise en place des taux forfaitaires. Dans le premier cas, nous avons constaté que, pour un seul poste d'un montant de 12 euros, neuf justificatifs avaient été fournis.
Avec l'utilisation de taux forfaitaires, les bénéficiaires n'ont pas à fournir ces documents et les autorités de l'État membre n'ont pas à les vérifier.
En Saxe, les autorités nous ont indiqué que le temps nécessaire à la vérification des demandes de paiement avait été au moins divisé par deux grâce à l'allégement des contrôles des coûts indirects. Au cours de la période précédente, la vérification de chaque facture lors des contrôles des coûts indirects prenait au moins 10 minutes. Si un bénéficiaire déclarait des loyers pour une période d'un an, l'administrateur était contraint de vérifier 12 factures et justificatifs de paiement, ce qui prenait environ 120 minutes. Désormais, l'administrateur doit seulement vérifier que le calcul des coûts indirects au moyen du taux forfaitaire de 15 % est correct et qu'aucun coût indirect ne figure dans la liste des factures fournies pour la déclaration des coûts directs, ce qui prend environ 10 à 15 minutes.
27Les autorités suédoises ont estimé que la vérification des coûts indirects selon la méthode des coûts supportés prenait entre 3 et 5 heures pour chaque demande de paiement, contre environ 50 minutes en appliquant un taux forfaitaire.
28Notre audit montre que le recours aux options de coûts simplifiés peut se traduire par une simplification et une économie de temps, principalement pour les bénéficiaires, mais aussi pour les autorités compétentes. Toutefois, l'investissement consenti en amont par l'autorité de gestion pour élaborer une méthodologie en la matière doit être proportionné aux gains de temps que les autorités et les bénéficiaires peuvent espérer tirer de l'utilisation des OCS. Il s'agit de l'un des facteurs qui expliquent le recours timide aux options de coûts simplifiés dans la politique de développement rural, comme nous le verrons ci-après aux points 48 à 50, ainsi que 55 et 56.
Un bon usage des options de coûts simplifiés peut contribuer à contenir le coût des projets de développement rural
29Pour les projets financés sur la base du remboursement des coûts supportés, les autorités nationales sont tenues de vérifier lors de la phase d'approbation si les coûts prévus sont raisonnables. La direction générale de l'agriculture et du développement rural (DG AGRI) et la Cour des comptes européenne ont mis en lumière les faiblesses de ces contrôles (voir encadré 7).
Encadré 7
Caractère raisonnable des coûts lorsque les subventions sont versées sur la base des coûts supportés
Pour les projets pour lesquels l'aide est versée sous la forme d'un remboursement des coûts supportés et payés, les autorités nationales contrôlent généralement le caractère raisonnable des coûts déclarés: a) en examinant les offres jointes à la demande d'aide par le porteur de projet, ou b) en les comparant à des prix de référence20.
Pour la période 2014-2016, sur les 193 projets examinés, 66 (soit 34 %) ne fournissaient pas suffisamment d'éléments probants attestant du caractère raisonnable des coûts21. La Cour a déjà mis en doute22 le fait que la Commission et les autorités des États membres utilisent les moyens les plus efficaces pour maîtriser les coûts des aides au développement rural.
Lorsque des options de coûts simplifiés sont utilisées, ces contrôles sont considérés comme étant couverts par l'élaboration d'une méthodologie solide. Une utilisation efficace de ces options peut permettre de maîtriser les coûts des projets de développement rural, mais cela suppose qu'elles soient fixées au niveau approprié, qu'elles reposent sur une méthodologie solide, qu'elles fassent l'objet de révisions régulières et qu'elles soient actualisées lorsque cela s'avère nécessaire. Toute erreur de calcul signifierait que tous les projets utilisant les taux seraient entachés de la même erreur.
Nous avons relevé de bons exemples de méthodologie et de calculs…
31Nous avons entrepris d'examiner les méthodologies élaborées par les États membres visités. Nous avons observé que la plupart des mesures soutenues au titre du Feader au cours de la période 2014-2020 sont similaires à celles soutenues au cours de la période 2007-201323. De nombreux États membres ont donc accès à des données historiques sur les coûts réellement supportés et les opérations subventionnées au cours de la période précédente. Un exemple de coûts unitaires fondés sur des données historiques est présenté dans l'encadré 8.
Encadré 8
Méthodologie fondée sur des données historiques au Danemark
Certaines zones revêtent une importance particulière sur le plan de la biodiversité. Au Danemark, des agriculteurs sont payés, sur la base de coûts unitaires, pour clôturer ces zones afin d'y pratiquer le pâturage. Pour déterminer ces coûts, les autorités danoises ont utilisé des données provenant de projets antérieurs. Le calcul repose sur les offres les moins chères jointes à 82 demandes d'aide déposées en 2013-2014. Elles ont divisé les offres jointes à ces demandes d'aide en deux groupes selon que la clôture comportait un ou deux fils (52 offres), ou trois ou quatre fils (30 offres), puis elles ont calculé les coûts unitaires en faisant la moyenne de ces offres. Avec ces calculs, elles sont parvenues à des coûts unitaires de 19 couronnes danoises (environ 2,50 euros) le mètre de clôture à un ou deux fils, et de 28 couronnes danoises (environ 3,75 euros) le mètre de clôture à trois ou quatre fils.
Si elles disposaient de moins de 20 offres de bonne qualité pour un type spécifique de dépenses, elles réalisaient une étude de marché. Elles ont également analysé la répartition des données afin de veiller au traitement équitable des bénéficiaires, et elles sont parvenues à la conclusion que la variation des coûts entre les différentes régions et pour les différents matériaux utilisés n'était pas suffisante pour justifier une diversification des options de coûts simplifiés sur cette base. Les autorités danoises prévoient d'évaluer la nécessité d'actualiser leur calcul des OCS avant chaque cycle annuel de dépôt des demandes d'aide et envisagent d'ajuster leurs options sur la base d'un indice des prix.
Les États membres qui recourent aux options de coûts simplifiés n'ont généralement pas les moyens de continuer à assurer un suivi des coûts réels. En effet, lorsque les organismes payeurs se tournent vers ces options pour effectuer leurs paiements, ils cessent de collecter des informations sur les coûts réels. Par conséquent, il est possible qu'ils ne disposent pas de données pertinentes pour actualiser leurs calculs. C'est pourquoi les autorités de Saxe (Allemagne) avaient sollicité des consultants pour mettre au point de nouvelles méthodologies, fondées sur des données émanant d'experts externes, afin d'actualiser leurs OCS en l'absence de données historiques.
… mais, dans certains cas, les données sous-jacentes n'étaient pas disponibles…
33Pour déterminer si une méthodologie est juste et équitable, elle doit être vérifiable. Les auditeurs doivent avoir accès aux données sous-jacentes au calcul des options de coûts simplifiés aussi longtemps que celles-ci sont utilisées24. Nous avons sélectionné certains éléments des calculs et nous sommes remontés jusqu'aux données sources afin de contrôler leur caractère vérifiable.
34La méthodologie décrite dans l'encadré 8 (voir point 31) présente un exemple où nous avons pu aisément remonter jusqu'aux données sous-jacentes aux éléments sélectionnés. Nous avons toutefois relevé des problèmes concernant le caractère vérifiable de certaines des méthodologies mises au point pour les coûts unitaires. Les auditeurs de la DG AGRI ont fait part de constatations similaires concernant le caractère vérifiable de la méthodologie dans deux25 des six audits effectués à ce jour qui couvraient des OCS.
35Dans les quelques exemples que nous avons sélectionnés, les problèmes constatés concernaient des situations où les autorités avaient sous-traité les calculs. En Suède, l'autorité de gestion n'avait pas accès aux données sous-jacentes à certains calculs et se fondait plutôt sur des études indépendantes. Au Danemark, la structure de sous-traitance faisait intervenir trois niveaux de consultants différents et compliquait le processus de vérification, comme l'explique l'encadré 9.
Encadré 9
La participation de plusieurs consultants peut compliquer la vérification
Les autorités danoises ont sous-traité l'élaboration des options de coûts simplifiés au consultant A. Aucune donnée historique n'était disponible sur les bâtiments d'élevage. Le consultant A a lui-même fait appel à un sous-traitant (le consultant B) pour établir les coûts unitaires, lequel a, à son tour, sollicité un consultant C pour obtenir des données. Par ailleurs, un organisme indépendant a contrôlé les calculs en se fondant sur sa propre expertise et sur ses propres sources de données. Le graphique ci-après offre une vue d'ensemble des participants à la détermination des coûts unitaires pour les bâtiments d'élevage au Danemark.
Environ un tiers des données sous-jacentes n'étaient pas disponibles au moment de notre audit. Les autorités danoises nous ont informés qu'elles devraient signer un nouveau contrat avec le troisième consultant (consultant C) pour obtenir les données sous-jacentes à l'appui des estimations. La sous-traitance et l'utilisation de données issues d'une pyramide de consultants ont compliqué le processus de vérification des calculs et ont rendu cette tâche chronophage. Les autorités danoises auraient pu l'éviter en demandant les données sous-jacentes au consultant A, avec lequel elles avaient signé un contrat, ou en stipulant dans le contrat que les calculs devaient être vérifiables.
… ou les données utilisées pour les calculs n'étaient pas suffisamment étayées
36Pour que les calculs soient justes, ils doivent refléter la réalité, et les hypothèses et les données utilisées dans le cadre de la méthodologie, être dûment justifiées26. Nous nous sommes employés à le vérifier en contrôlant la méthodologie retenue pour certaines options de coûts simplifiés dans les États membres que nous avons visités. Nous avons également vérifié les calculs en remontant jusqu'aux données sources d'un échantillon de postes (voir également points 33 à 35). Dans la plupart des cas, nous avons constaté que la méthodologie et les calculs appliqués étaient solides.
37Dans l'un des États membres visités, les autorités n'étaient pas en mesure de justifier les données utilisées. La méthodologie des îles Canaries pour les coûts unitaires et les montants forfaitaires prévoit que trois offres ou factures suffisent à l'établissement d'une option de coûts simplifiés. Le volume de données utilisées concrètement lors des calculs varie mais, à plusieurs occasions, les autorités n'ont pas été capables de justifier pourquoi et comment les données spécifiques utilisées ont été sélectionnées. L'encadré 10 présente un exemple.
Encadré 10
Les autorités des États membres n'ont pas toujours été en mesure d'expliquer la sélection des données utilisées pour le calcul des options de coûts simplifiés
Pour le calcul de coûts unitaires relatifs aux serres, les autorités des Canaries ont utilisé 12 justificatifs (factures et offres), dont quatre seulement étaient des factures provenant de projets antérieurs. Elles n'étaient pas en mesure de nous fournir le nombre total de factures disponibles pour la période 2007-2013, pas plus qu'elles ne pouvaient expliquer comment et pourquoi elles ont sélectionné les 12 justificatifs utilisés pour le calcul.
Pour calculer un montant forfaitaire pour l'organisation d'événements d'une journée, les autorités ont fait la moyenne des offres établies par trois hôtels, dont deux appartiennent au même groupe hôtelier. Elles n'étaient pas en mesure d'expliquer comment et pourquoi elles avaient sélectionné ces trois établissements. De plus, les offres utilisées pour les calculs incluaient la TVA, laquelle n'est pas admissible pour le soutien au développement rural27.
Dans d'autres cas, les autorités ont utilisé des offres qui n'étaient pas comparables pour calculer les options de coûts simplifiés. L'encadré 11 présente un exemple, qui illustre également le fait que l'utilisation de ces options n'apporte pas toujours une valeur ajoutée par rapport au remboursement des coûts supportés.
Encadré 11
Montant forfaitaire calculé à partir d'offres non comparables qui n'a pas permis de réaliser des économies
Aux îles Canaries, les groupes d'action locale qui participent au moins à deux manifestations peuvent bénéficier d'une aide correspondant à un montant forfaitaire qui couvre leurs frais. Les autorités canariennes ont calculé le montant forfaitaire en multipliant par deux le coût moyen de cinq événements. Les cinq événements en question sont liés à l'agriculture et à l'élevage, à l'artisanat et à la restauration. Les bénéficiaires reçoivent le montant forfaitaire s'ils se rendent à deux des événements.
Si ces activités avaient été remboursées sur la base des coûts supportés, le bénéficiaire aurait probablement dû présenter deux factures et justificatifs de paiement pour attester les coûts. Il aurait probablement aussi dû présenter une facture ou un certificat de présence pour prouver qu'il s'était effectivement rendu aux deux manifestations afin de percevoir le montant forfaitaire. En l'occurrence, l'utilisation d'un montant forfaitaire n'a guère permis de réduire le nombre de justificatifs à fournir par le bénéficiaire ou celui des contrôles à effectuer par l'organisme payeur. Cela n'a pas non plus contribué à maîtriser les coûts des projets, comme le montrent les écarts entre les offres.
La suppression de l'exigence de certification indépendante pose de nouveaux défis
39Il importe d'effectuer des contrôles indépendants pour veiller à ce que les options de coûts simplifiés reposent sur une méthodologie juste, équitable et vérifiable. De tels contrôles portant sur l'élaboration de ces options peuvent être réalisés avant la mise en œuvre (il s'agit alors de contrôles «ex ante») ou pendant ou après cette dernière (il s'agit alors de contrôles «ex post»). Nous avons entrepris de dégager une vue d'ensemble des contrôles effectués sur la méthodologie applicable en la matière et nous avons constaté que, pour le développement rural, les règles avaient été modifiées récemment.
40L'élargissement de l'utilisation des options de coûts simplifiés au développement rural supposait que celles-ci fassent obligatoirement l'objet d'une déclaration émanant d'un organisme indépendant28. Il s'agissait de la seule mesure de contrôle ex ante indépendant. À la suite de changements récemment apportés à la législation29, les mesures d'investissement ne sont plus concernées par ces déclarations. Par conséquent, à compter de 2018, plus aucun contrôle indépendant ne sera obligatoire pour les méthodologies et les calculs applicables aux options de coûts simplifiés. Les autorités de gestion conserveront toutefois la possibilité de faire appel à un organisme indépendant pour élaborer ou réviser la méthodologie et les calculs.
La Commission n'examine ni la méthodologie ni les calculs lors de l'approbation des PDR, mais seulement dans le cadre de certains audits sélectionnés…
41La Commission examine et approuve les PDR30. La validation des calculs relatifs aux options de coûts simplifiés ne fait pas partie du processus d'approbation des PDR.
42La Commission effectue des audits afin de vérifier que les paiements sont conformes au droit applicable31. Ses auditeurs ne procèdent à l'examen des méthodologies et des calculs que s'ils sélectionnent des dépenses pour lesquelles ces options ont été utilisées. En 2017, la majeure partie des dépenses couvertes par les audits étaient encore en rapport avec des mesures relevant de la période 2007-2013 et ont été remboursées selon la méthode des coûts supportés.
43Toute erreur dans la méthodologie d'une option de coûts simplifiés peut se répercuter sur tous les projets utilisant l'option en question. Plusieurs États membres32 ont fait part de leur inquiétude concernant des corrections financières éventuelles et y ont vu un frein à l'utilisation des options de coûts simplifiés. Comme pour d'autres corrections financières imposées par les auditeurs de la Commission, leur impact est limité à 24 mois de dépenses33.
44Pour le Fonds social européen, la Commission peut, à la demande d'un État membre, valider en amont la méthodologie et les calculs relatifs aux options de coûts simplifiés. Elle le fait en adoptant un acte délégué34, qui crée une sécurité juridique pour l'État membre. Étant donné que ce mécanisme n'a été repris pour aucun des autres Fonds structurels et d'investissement européens dans la proposition «omnibus»35, il restera limité au Fonds social européen.
… et le rôle des organismes de certification dans l'audit des options de coûts simplifiés reste flou
45Trois organismes nationaux participent à la gestion et au contrôle des fonds; leurs responsabilités concernant les options de coûts simplifiés sont décrites à la figure 4.
Des organismes de certification indépendants émettent chaque année un avis sur les comptes annuels des organismes payeurs, le fonctionnement de leur système de contrôle interne ainsi que la légalité et la régularité des dépenses36. Les lignes directrices de la Commission37 destinées aux organismes de certification ne mentionnent pas les options de coûts simplifiés38.
47Pour garantir la maîtrise des coûts, il importe de fixer les options de coûts simplifiés au juste niveau. Les problèmes que nous avons relevés concernant les calculs démontrent qu'un contrôle indépendant est nécessaire.
Les nouvelles options de coûts simplifiés concernaient une petite partie du total des dépenses consacrées au développement rural
48Au moment de notre audit, la Commission ne disposait pas d'une vue d'ensemble du pourcentage de dépenses couvertes par les options de coûts simplifiés. Nous avons sélectionné les PDR qui paraissaient avoir le plus eu recours à ces options39, et pourtant, nous n'avons pas trouvé un seul exemple de mesure mise en œuvre exclusivement au moyen d'OCS.
49Chaque mesure de développement rural se subdivise en plusieurs sous-mesures, qui englobent à leur tour de nombreux types de projets différents. Notre examen documentaire de 20 PDR nous a permis de constater que l'utilisation des options de coûts simplifiés est restée circonscrite à certains types de projets ou de dépenses. Un exemple est présenté à la figure 5.
Lorsqu'une partie seulement d'une sous-mesure ou un type spécifique de coûts est remboursé au moyen d'options de coûts simplifiés, il est impossible de déterminer les montants concernés. La budgétisation dans le cadre des PDR s'arrête au niveau des mesures, et les États membres se bornent généralement à un suivi des paiements par projet (et non pas pour chaque type de dépense). Toutefois, afin de démontrer l'impact des options de coûts simplifiés sur un PDR précis (Région wallonne), dans lequel deux mesures utilisent ces options, la figure 6 montre la proportion du budget correspondant aux OCS pour les deux mesures en question. Pour ces dernières, le programme prévoit un taux forfaitaire de 14 % pour les coûts indirects.
Les mesures pour lesquelles les options de coûts simplifiés sont utilisées dans les 20 PDR sélectionnés pour notre examen documentaire figurent à l'annexe I. Les options les plus fréquemment utilisées sont celles dites «prêtes à l'emploi» (voir point 19); la plupart des 20 PDR utilisent des taux forfaitaires pour les coûts indirects. La figure 7 présente la manière dont les différents types d'options de coûts simplifiés sont généralement utilisés.
Les coûts unitaires sont principalement utilisés pour les frais de personnel40, les frais de déplacement ou les indemnités d'hébergement41. Pour les projets complets, ils sont généralement mobilisés pour des investissements physiques42. La figure 8 présente les types d'options de coûts simplifiés utilisées dans les six PDR sélectionnés pour les visites d'audit.
Les OCS n'ont pas été considérées comme des priorités lors de l'élaboration des PDR pour la période 2014-2020, mais la Commission encourage leur utilisation
53Le Parlement et le Conseil ont approuvé les règles pour la période 2014-2020 en décembre 201343. Les quatre directions générales (DG)44 responsables des Fonds structurels et d'investissement européens ont élaboré un document d'orientation commun45 (la note d'orientation de la Commission sur les options de coûts simplifiés) et l'ont publié dans sa version finale en septembre 2014. La figure 9 présente la chronologie dans laquelle s'inscrit l'élaboration des PDR pour la période 2014-2020.
Les quatre DG gestionnaires des Fonds structurels et d'investissement européens ont commandé une étude sur les options de coûts simplifiés, qui est en cours de réalisation. L'étude vise à recueillir, au moyen d'une enquête, des informations sur les mesures et les types d'OCS utilisés pour chacun des Fonds, les montants concernés et les projets mis en œuvre à l'aide de ces options, ainsi que les avantages liés à leur utilisation. La Commission prévoit d'utiliser ces informations pour élaborer le cadre de développement rural pour la prochaine période de programmation (après 2020).
La grande diversité des mesures et des bénéficiaires complique l'utilisation des OCS, mais elles peuvent être mobilisées pour un large éventail d'investissements
55Pour la période de programmation 2014-2020, les 28 États membres ont établi 118 PDR distincts, dont 20 programmes nationaux uniques, huit États membres ayant opté pour des programmes régionaux46. Selon les spécificités économiques, naturelles ou structurelles du territoire concerné, les PDR peuvent comprendre jusqu'à 20 mesures contribuant à la réalisation des priorités de l'UE pour le développement rural47.
56Le recours aux options de coûts simplifiés est tout indiqué lorsqu'un certain nombre d'opérations ou de types de dépenses présentent des similitudes. Les autorités responsables des 20 PDR sélectionnés pour notre examen documentaire ont indiqué que la grande diversité des opérations et des bénéficiaires avait été la principale raison de ne pas recourir davantage à ces options. Les mesures soutenues par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) se subdivisent en sous-mesures, parmi lesquelles 49 prévoient l'utilisation d'OCS (voir annexe I). De nombreux types de projets et/ou de dépenses différents peuvent être soutenus au titre d'une même sous-mesure.
57Malgré la diversité des projets et des types de dépenses qui caractérise la politique de développement rural, nous avons relevé des exemples de cas où des options de coûts simplifiés avaient été définies pour un vaste éventail d'investissements. À titre d'exemple, le PDR des îles Canaries comporte des coûts unitaires pour huit catégories d'investissements dans les exploitations agricoles (voir encadré 12).
Encadré 12
Des coûts unitaires peuvent être définis pour un vaste éventail d'investissements, mais ils ne sont sources d'avantages que lorsqu'ils sont appliqués à un certain nombre de projets
Aux îles Canaries, les autorités ont défini des coûts unitaires distincts pour huit catégories d'investissements dans les exploitations agricoles: irrigation, adaptation des exploitations, matériel végétal, bâtiments agricoles, infrastructures générales, serres et autres infrastructures, engins agricoles et installations générales. Chacune de ces catégories se subdivise en plusieurs sous-catégories (jusqu'à 49 par catégorie, 192 au total), et les autorités des Canaries ont calculé un coût unitaire pour chacune d'entre elles.
Toutefois, lorsqu'un certain type d'investissement ne concerne qu'un petit nombre de projets, les options de coûts simplifiés n'apportent aucune valeur ajoutée. Par exemple, les autorités des Canaries ont défini un coût unitaire pour l'achat d'un capteur de brouillard, qui repose sur une seule offre provenant du seul fournisseur existant. Au moment de notre audit, un seul projet comprenait l'achat d'un capteur de brouillard. Les montants forfaitaires sont l'option la moins utilisée pour les projets de développement rural. Trois des six États membres visités48 ont indiqué qu'ils avaient décidé de ne pas utiliser les montants forfaitaires parce qu'ils les jugeaient plus risqués. Pour recevoir un paiement sous la forme d'un montant forfaitaire, le bénéficiaire doit remplir toutes les conditions; aucun paiement partiel n'est possible.
59Les États membres ont également la possibilité de combiner différentes options de coûts simplifiés pour un type de projet; ils peuvent donc réserver les montants forfaitaires aux activités pour lesquelles l'ensemble des conditions doivent être réunies pour atteindre les résultats souhaités. Par exemple, le PDR des îles Canaries comporte les trois types d'options de coûts simplifiés (coûts unitaires, montants forfaitaires et taux forfaitaires) pour les projets soutenus au titre des mesures de coopération et de soutien au développement local dans le cadre de Leader (voir encadré 13). La possibilité de combiner différents types d'options procure une certaine souplesse d'utilisation.
Encadré 13
Exemple d'utilisation combinée de différentes OCS pour un projet
Pour les projets soutenus au titre de la mesure de coopération, les bénéficiaires des îles Canaries peuvent recevoir des paiements combinant les trois types d'options de coûts simplifiés. Par exemple, un paiement pour un projet de création et de développement de circuits d'approvisionnement courts et d'un marché local pouvait être composé de plusieurs éléments:
- un montant forfaitaire pour les activités de promotion dans la presse écrite et les magazines spécialisés destinées à mieux faire connaître les circuits d'approvisionnement courts et le marché local et à en expliquer les avantages;
- des coûts unitaires pour les frais du personnel participant au projet;
- un taux forfaitaire de 15 % pour les coûts indirects.
Lorsqu'elles mettent en place des options de coûts simplifiés, les autorités des États membres peuvent s'appuyer sur des méthodologies ou des taux déjà définis pour des régimes nationaux ou de l'Union européenne. Nous avons constaté que plusieurs PDR49 utilisaient des indemnités de déplacement ou des coûts unitaires pour les frais de personnel dérivés de systèmes nationaux. Cependant, notre examen documentaire de 20 PDR a révélé que les autorités des États membres mettaient rarement à profit l'expérience acquise dans d'autres domaines d'action pour élaborer leurs options de coûts simplifiés. Nous n'avons trouvé que deux exemples de cette pratique (voir encadré 14).
Encadré 14
Exemples d'utilisation d'une méthodologie existante
Dans son PDR, la Toscane utilise les coûts unitaires et les montants forfaitaires50 pour soutenir des projets de promotion de la formation professionnelle et de l'acquisition de compétences. Le PDR prévoit trois coûts unitaires différents pour les activités de formation en fonction de leur durée (moins de 20 heures; de 21 à 60 heures; plus de 60 heures), ainsi qu'un montant forfaitaire pour les activités d'accompagnement. Les montants fixés pour les coûts unitaires et les montants forfaitaires reposent sur des méthodologies mises au point et utilisées au cours des périodes 2007-2013 et 2014-2020 dans le cadre du programme opérationnel régional pour la compétitivité et l'emploi, financé par le Fonds social européen.
Le PDR de Chypre utilise les coûts unitaires appliqués aux frais de déplacement et aux indemnités journalières du programme Erasmus+ pour les échanges de courte durée centrés sur la gestion de l'exploitation agricole ou forestière, ainsi que pour les visites d'exploitations agricoles ou forestières.
Les audits de la Commission suscitent l'inquiétude chez les autorités des États membres
61Lors de nos visites d'audit, les autorités de plusieurs États membres ont indiqué ne pas savoir exactement de quelle façon la Commission examinait les options de coûts simplifiés, ce qui, selon certaines d'entre elles, constitue une entrave à leur utilisation51. Lorsqu'ils se rendent dans les États membres, les agents de la Commission vérifient leurs systèmes de gestion et de contrôle au moyen d'une liste de contrôles clés et de contrôles secondaires52. Nous avons examiné l'approche d'audit de la DG AGRI et constaté que ses définitions desdits contrôles n'avaient pas été mises à jour lors de l'instauration des options de coûts simplifiés. L'actualisation des définitions des contrôles clés et des contrôles secondaires utilisées par la Commission pour intégrer ces options permettrait de répondre aux inquiétudes des États membres. Les contrôles relatifs à ces options sont présentés à la figure 10.
Dans ce contexte, nous avons dressé une liste d'exigences en matière d'assurance et de principes de performance communs, figurant à l'annexe II.1 et II.2.
63Malgré les obstacles évoqués précédemment, les autorités de cinq des six États membres visités envisagent à l'avenir de recourir plus largement aux options de coûts simplifiés. À titre d'exemple, la Suède souhaitait utiliser davantage les montants forfaitaires dans son premier PDR pour la période 2014-2020, mais s'est trouvée limitée par la disposition (désormais supprimée) prévoyant que les options de coûts simplifiés fassent obligatoirement l'objet d'une approbation ex ante53.
Les récents changements apportés à la législation pourraient encourager un recours accru aux OCS dans le domaine du développement rural
64En septembre 2016, la Commission a proposé de modifier54 plusieurs dispositions ayant une incidence sur la mise en œuvre de la politique de développement rural. En octobre 2017, le Conseil et le Parlement ont convenu de supprimer, à compter de 2018, une disposition spécifique au développement rural55 qui limitait l'utilisation des options de coûts simplifiés.
65Les modifications convenues ont pour effet de poursuivre l'harmonisation des règles entre les Fonds structurels et d'investissement européens et d'élargir les possibilités de recourir aux options de coûts simplifiés. La suppression de la certification ex ante de la méthodologie et des calculs en ce qui concerne le Feader peut faciliter un plus large recours à ces options. Cette certification ex ante impliquait que les OCS devaient être élaborées à un stade plus précoce pour le Feader que pour le Fonds social européen par exemple. Pour ce dernier, il suffit que les options soient établies au plus tard à la date d'octroi de l'aide. C'est désormais également le cas pour le Feader. D'autres propositions concernant l'utilisation de ces options pour le Feader sont toujours en cours d'examen par le Conseil et le Parlement; elles sont présentées dans l'encadré 15. Si elles sont adoptées, ces modifications supplémentaires permettront d'élargir l'utilisation des OCS.
Encadré 15
Propositions de modification de la législation en vue d'élargir les possibilités de recourir aux OCS
Les propositions de modification des articles 67 et 68 du règlement (UE) n° 1303/2013 auraient pour conséquences:
- la suppression des plafonds applicables aux montants forfaitaires;
- la possibilité d'établir des projets de budget au cas par cas pour tous les Fonds structurels et d'investissement européens;
- la possibilité de calculer les frais de personnel directs d'une opération à un taux forfaitaire plafonné à 20 % des coûts directs autres que les frais de personnel de l'opération concernée;
- la possibilité d'utiliser un taux forfaitaire maximal de 40 % des frais de personnel éligibles pour couvrir les coûts éligibles restants d'une opération, sans que l'État membre n'ait besoin de calculer le taux applicable.
La possibilité de fonder les options de coûts simplifiés sur le projet de budget d'un projet signifie que ces options peuvent être établies pour une opération particulière lors de l'évaluation de la demande d'aide. Les autorités finlandaises et suédoises nous ont informés qu'elles avaient déjà envisagé d'utiliser des montants forfaitaires sur la base d'un projet de budget pour plusieurs mesures avant que la Commission ne leur indique que c'était impossible pour le Feader56.
Les OCS n'ont pas eu pour effet de renforcer l'accent mis sur les résultats
Les OCS déplacent l'accent mis sur les factures vers les réalisations, sans pour autant le faire porter davantage sur les résultats
67L'un des arguments invoqués pour promouvoir un recours plus large aux options de coûts simplifiés est qu'elles sont susceptibles de contribuer à renforcer l'accent mis sur les réalisations et les résultats. La note d'orientation de la Commission y fait plusieurs fois référence57. Dans les PDR sélectionnés pour une visite d'audit, nous avons examiné différents projets afin de vérifier que les autorités des États membres avaient axé leurs contrôles sur les réalisations ou les résultats plutôt que sur les factures, et d'apprécier si l'éligibilité du paiement basé sur les OCS avait été déterminée en fonction de la concrétisation des réalisations ou des résultats prévus. Nous avons également comparé les paiements effectués avec et sans OCS.
68Nous avons relevé des exemples de réalisations et de résultats de projets contribuant à atteindre les objectifs d'une mesure (voir encadré 16 pour l'un d'entre eux), mais rien n'indique que les résultats obtenus ont été meilleurs que si le paiement avait été effectué sur la base des coûts supportés.
Encadré 16
Paiements fondés sur les réalisations obtenues en Saxe
Le PDR de la Saxe finance la construction de murs de pierre naturelle sur la base de coûts unitaires. Les murs de ce type sont destinés à contribuer à restaurer, préserver et améliorer la biodiversité dans les vignobles en forte pente et vallonnés. Les paiements sont effectués au m2 de mur construit.
Les bénéficiaires ne présentent une demande d'aide qu'après la réalisation d'une évaluation de la valeur écologique par un expert en matière de protection de la nature. Après l'achèvement du projet, les bénéficiaires déclarent le nombre d'unités (m2) réalisées. Les autorités de Saxe se rendent auprès des bénéficiaires afin de contrôler les quantités déclarées. Elles ont expliqué que cette vérification, combinée à l'évaluation par un expert de la protection de la nature, leur permet de garantir que les réalisations du projet contribuent à atteindre les résultats souhaités.
Les options de coûts simplifiés pourraient être différenciées selon les résultats souhaités, à condition qu'elles tiennent compte des coûts et que l'égalité de traitement des bénéficiaires soit garantie. Il s'agit de l'une des possibilités d'accroître l'attention portée à l'obtention de résultats (outre celles d'appliquer des critères de sélection et de varier l'«intensité de l'aide», à savoir la part du projet financée par le Feader). Nous n'avons trouvé aucun cas concret où cela a été fait.
70La Commission assure le suivi de la mise en œuvre de la politique de développement rural au moyen du système commun de suivi et d'évaluation (SCSE). Le SCSE définit des indicateurs58 au niveau de l'UE: les rapports des États membres doivent être comparables pour permettre une évaluation pertinente de la politique. Les indicateurs sont censés correspondre aux objectifs de l'intervention, et nous avons donc cherché à établir un lien entre ces indicateurs et les paiements à l'aide d'un exemple fictif, présenté à la figure 11.
Dans la plupart des cas, nous ne sommes pas parvenus à établir de lien direct entre les paiements versés aux projets sélectionnés et les indicateurs. En réalité, les indicateurs du SCSE, définis au niveau de l'UE, ne permettent pas d'assurer le suivi de la mise en œuvre de la politique de développement rural au niveau des projets; par conséquent, ils ne peuvent pas servir de base aux paiements fondés sur les options de coûts simplifiés. Toutefois, pour permettre le suivi des résultats de la politique, les opérations financées au titre du Feader doivent être clairement liées à l'un de ses objectifs. Le renforcement des liens entre les paiements et les objectifs des divers projets pourrait contribuer à ce que l'accent soit davantage placé sur la réalisation des objectifs.
La Commission a proposé de passer à des paiements liés aux résultats
72Les récentes propositions de modifications du cadre juridique59 prévoient, en plus de possibilités accrues de recourir aux options de coûts simplifiés, la possibilité d'opter pour des paiements liés aux résultats. En particulier, la Commission a proposé que l'article 67 du règlement (UE) n° 1303/2013 du Conseil et du Parlement européen prévoie la possibilité d'un financement qui ne soit pas lié aux coûts de l'opération considérée, mais plutôt fondé sur le respect des conditions relatives à l'accomplissement de progrès dans la mise en œuvre ou la réalisation des objectifs du programme.
Conclusions et recommandations
73L'utilisation des options de coûts simplifiés présente plusieurs avantages potentiels. La charge administrative peut être allégée, puisqu'il n'est pas nécessaire de retrouver l'origine de chaque euro déclaré dans les différentes pièces justificatives. Les bénéficiaires transmettent moins de documents et les autorités des États membres en ont donc moins à contrôler.
74En subordonnant les paiements aux réalisations, les options de coûts simplifiés déplacent l'accent mis sur les factures, sans pour autant le faire porter davantage sur les résultats. Elles permettent de maîtriser les coûts des projets de développement rural, mais uniquement à la condition qu'elles reposent sur une méthodologie solide et sur des calculs justes, équitables et vérifiables. La possibilité de lier les paiements aux résultats est de nature à renforcer l'accent mis sur la performance ainsi que la priorité donnée à la réalisation des objectifs.
75Notre audit montre une évolution et une réduction globale de la charge administrative. Si les autorités de gestion investissent en amont du temps et de l'argent dans la méthodologie et les calculs, les agents gagnent du temps lors du contrôle des demandes d'aide et de paiement, tandis que les bénéficiaires ont moins de documents à transmettre (voir points 13 à 18, 21 et 22, ainsi que 26).
76Lorsqu'elles sont utilisées de manière efficace, ces options permettent de maîtriser les coûts des projets de développement rural. Toutefois, pour garantir le caractère raisonnable des coûts, il est impératif d'appliquer une méthodologie solide, de sorte que les niveaux de financement soient fixés de manière appropriée (voir points 33 à 38).
77Bien qu'il n'existe aucune obligation légale de mettre à jour la méthodologie ou les calculs, ces derniers devraient être actualisés en vertu des principes de bonne gestion financière pour que les options de coûts simplifiés correspondent à la réalité.
Recommandation n° 1
La Commission devrait actualiser ses orientations sur les options de coûts simplifiés afin de couvrir les principes clés relatifs à l'élaboration de méthodologies. Il s'agit notamment:
- d'exigences minimales concernant les données;
- de la variation acceptable des prix utilisés;
- de l'examen des ensembles de données comportant des valeurs extrêmes et caractérisés par une forte volatilité.
Délai de mise en œuvre de cette recommandation: 2018.
78La Commission ne procède pas à une évaluation de la méthodologie et des calculs relatifs aux options de coûts simplifiés lors de l'approbation des PDR. Les auditeurs de la DG AGRI incluent ces options dans leurs contrôles s'ils sélectionnent des paiements effectués sur cette base, mais ils ne sélectionnent pas systématiquement des États membres ou des PDR qui y ont recours. Les organismes de certification sont des organismes indépendants du point de vue fonctionnel, mais leur rôle dans l'audit des options de coûts simplifiés reste flou. Il existe par conséquent un risque que celles-ci ne soient pas examinées par un organisme indépendant (voir points 40 à 47). Dans ce contexte, les exigences et les principes figurant à l'annexe II.1 et II.2 pourraient être pertinents pour les organismes qui utilisent et qui contrôlent les options de coûts simplifiés, y compris les organismes de certification (voir point 62).
Recommandation n° 2
La Commission devrait préciser à qui incombe la responsabilité de vérifier la méthodologie et le calcul des OCS.
En particulier, la Commission devrait, compte tenu des exigences en matière d'assurance présentées à l'annexe II.1, clarifier le rôle des organismes de certification et mentionner expressément, dans ses orientations qui leur sont destinées, l'audit des options de coûts simplifiés et des systèmes de contrôle interne y afférents.
Délai de mise en œuvre de cette recommandation: 2018.
79Notre audit montre que les options de coûts simplifiés concernent encore une part modeste des dépenses de développement rural, ce qui s'explique notamment par la difficulté à établir ce type de mesures pour un éventail aussi vaste et varié de projets, d'activités et de bénéficiaires. Cela se répercute également sur le volume conséquent des investissements nécessaires à l'élaboration de la méthodologie des options de coûts simplifiés. Élaborer de telles options n'est judicieux qu'en présence de nombreux projets ou dépenses similaires. Elles ne se prêtent pas à tous les types d'opérations et de dépenses, mais elles pourraient tout de même être mieux utilisées, et plus souvent (voir points 16 et 17, ainsi que points 48 à 51). Bien que la réglementation autorise l'utilisation de méthodologies et de taux élaborés pour des options de coûts simplifiés dans d'autres domaines d'action, nous avons constaté que les États membres profitaient rarement de cette possibilité.
80Le législateur peut inclure dans la réglementation les taux et les montants à utiliser pour les options de coûts simplifiés. Ces options «prêtes à l'emploi» présentent l'avantage non négligeable de dispenser les autorités des États membres d'élaborer une méthodologie ou d'établir des calculs (voir points 19 et 20). Cependant, il importe que ces taux reposent sur des bases solides et qu'ils soient dûment coordonnés avec les coûts financés sur la base de factures et d'autres pièces justificatives.
Recommandation n° 3
Pour faciliter une utilisation appropriée des options de coûts simplifiés, la Commission devrait:
- étudier les solutions envisageables pour mettre au point davantage d'options «prêtes à l'emploi» reposant sur des bases solides;
- actualiser ses définitions des contrôles clés et des contrôles secondaires afin de tenir compte de l'utilisation qui est faite des OCS.
Délai de mise en œuvre de cette recommandation: 2018.
81Bien que la Commission mette en avant, parmi les raisons de recourir aux options de coûts simplifiés, l'accent accru mis sur les réalisations et les résultats, nous n'avons pas constaté un tel effet dans la pratique. Ces options déplacent l'accent mis sur les factures vers les réalisations, mais nous n'avons rien trouvé qui indique que les résultats obtenus étaient meilleurs en cas de paiements basés sur les OCS qu'en cas de remboursement des coûts supportés.
82Les nouveaux paiements liés aux résultats qui figurent dans la proposition «omnibus» de la Commission offrent la possibilité de ne pas fonder les paiements sur les coûts. Leur succès dépendra des orientations fournies par la Commission et de la volonté des États membres de recourir à cette nouvelle forme de financement.
Recommandation n° 4
La Commission devrait examiner la possibilité d'abandonner le remboursement des coûts supportés au profit d'un schéma où le remboursement serait lié aux résultats. Ce faisant, la Commission devrait tirer parti de l'expérience acquise lors de la mise en place des options de coûts simplifiés.
Délai de mise en œuvre de cette recommandation: 2018.
Le présent rapport spécial a été adopté par la Chambre I, présidée par M. Phil WYNN OWEN, Membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 7 mars 2018.
Par la Cour des comptes
Klaus-Heiner LEHNE
Président
Annexes
Annexe I
Mesures de développement rural incluses dans 20 PDR et pour lesquelles des options de cûuts simplifiés sont utilisées
Mesure | Sous- mesure | Région flamande (Belgique) | Région wallonne (Belgique) | Bulgarie | Danemark | Saxe (Allemagne) | Estonie | Irlande | Grèce | Espagne | Languedoc-Roussillon (France) | Provence-Alpes-Côte d'Azur (France) | Croatie | Toscane (Italie) | Vénétie (Italie) | Chypre | Luxembourg | Pays-Bas | Autriche | Finlande | Suède |
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Transfert de connaissances et actions d'information | 1.1 | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | ||||||
1.2 | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | |||||||||||
1.3 | X | X | X | ||||||||||||||||||
Services de conseil, services d'aide à la gestion agricole et services de remplacement sur l'exploitation | 2.1 | X | X | X | |||||||||||||||||
2.2 | |||||||||||||||||||||
2.3 | X | X | |||||||||||||||||||
Systèmes de qualité applicables aux produits agricoles et aux denrées alimentaires | 3.1 | ||||||||||||||||||||
3.2 | X | X | X | ||||||||||||||||||
Investissements physiques | 4.1 | X | X | X | X | X | X | X | |||||||||||||
4.2 | X | ||||||||||||||||||||
4.3 | X | X | X | ||||||||||||||||||
4.4 | X | X | X | X | X | X | X | ||||||||||||||
Reconstitution du potentiel de production agricole endommagé par des catastrophes naturelles et mise en place de mesures de prévention appropriées | 5.1 | ||||||||||||||||||||
5.2 | |||||||||||||||||||||
Développement des exploitations agricoles et des entreprises | 6.4 | ||||||||||||||||||||
Services de base et rénovation des villages dans les zones rurales | 7.1 | X | X | X | X | ||||||||||||||||
7.2 | X | ||||||||||||||||||||
7.3 | X | ||||||||||||||||||||
7.4 | X | X | |||||||||||||||||||
7.5 | X | X | |||||||||||||||||||
7.6 | X | X | X | X | X | ||||||||||||||||
7.7 | X | ||||||||||||||||||||
7.8 | X | ||||||||||||||||||||
Investissements dans le développement des zones forestières et amélioration de la viabilité des forêts | 8.1 | X | X | X | X | X | |||||||||||||||
8.2 | X | ||||||||||||||||||||
8.3 | X | X | X | ||||||||||||||||||
8.4 | X | X | X | X | |||||||||||||||||
8.5 | X | X | X | X | X | X | X | X | |||||||||||||
8.6 | X | X | |||||||||||||||||||
Services forestiers, environnementaux et climatiques et conservation des forêts | 15.2 | ||||||||||||||||||||
Coopération | 16.1 | X | X | X | X | X | X | X | X | X | |||||||||||
16.2 | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | ||||||||||
16.3 | X | X | X | X | X | X | |||||||||||||||
16.4 | X | X | X | X | X | X | X | ||||||||||||||
16.5 | X | X | X | X | X | X | X | X | |||||||||||||
16.6 | X | X | |||||||||||||||||||
16.7 | X | ||||||||||||||||||||
16.8 | X | ||||||||||||||||||||
16.9 | X | X | X | X | X | X | |||||||||||||||
16.10 | X | X | X | X | |||||||||||||||||
Gestion des risques | 17.1 | X | |||||||||||||||||||
17.2 | |||||||||||||||||||||
17.3 | |||||||||||||||||||||
Soutien en faveur du développement local au titre de Leader (DLAL) | 19.1 | X | X | X | X | X | X | X | |||||||||||||
19.2 | X | X | X | X | X | X | X | X | X | ||||||||||||
19.3 | X | X | X | X | X | X | X | X | X | ||||||||||||
19.4 | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | ||||||||
Assistance technique | 20.1 | X | X | ||||||||||||||||||
20.2 | X | X | |||||||||||||||||||
Nombre de sous-mesures pour lesquelles les OCS sont utilisées | 21 | 6 | 13 | 4 | 12 | 14 | 1 | 1 | 9 | 10 | 9 | 6 | 1 | 7 | 6 | 0 | 14 | 21 | 18 | 17 | |
Nombre total de sous-mesures non liées aux surfaces/animaux dans le PDR | 30 | 18 | 29 | 21 | 20 | 28 | 14 | 30 | 31 | 23 | 23 | 26 | 36 | 32 | 26 | 8 | 16 | 36 | 25 | 26 | |
% de sous-mesures pour lesquelles les OCS sont utilisées | 70 % | 33 % | 45 % | 19 % | 60 % | 50 % | 7 % | 3 % | 29 % | 43 % | 39 % | 23 % | 3 % | 22 % | 23 % | 0 % | 88 % | 58 % | 72 % | 65 % |
Remarque: cette liste comprend les 49 sous-mesures de développement rural pour lesquelles les options de coûts simplifiés peuvent être utilisées au cours de la période 2014-2020. Aucune sous-mesure n'est intégralement mise en œuvre au moyen de ces options. Les OCS ne sont utilisées que pour des types de projets ou de dépenses précis soutenus au titre des sous-mesures en question.
Source: Cour des comptes européenne, sur la base des informations fournies par les États membres et des mesures définies dans le règlement (UE) n° 808/2014.
Annexe II
1. Assurance relative aux options de coûts simplifiés
Introduction: nous avons examiné ces exigences clés avec les services de la Commission responsables des Fonds structurels et d'investissement européens; elles s'appliquent à tous les organismes amenés à utiliser et à contrôler des options de coûts simplifiés. La mesure dans laquelle ces exigences feront l'objet d'un audit donné dépend à la fois de la portée des travaux réalisés et de l'ampleur du recours aux options de coûts simplifiés dans les dépenses examinées. | ||
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Exigence | Approche | |
Conception (méthodologie et calculs relatifs aux options de coûts simplifiés) | L'État membre n'utilise que des options de coûts simplifiés autorisées en vertu des règles nationales et de l'UE. | Analyser les règles nationales et de l'UE: ●vérifier que les types d'options de coûts simplifiés utilisés sont compatibles avec ces dernières; ●repérer les éventuelles restrictions limitant les types d'opérations pour lesquels ces options peuvent être utilisées et vérifier qu'elles le sont pour des types d'opérations et des catégories de coûts autorisés. |
L'option de coûts simplifiés est élaborée selon l'une des méthodes autorisées par la législation. | Analyser les règles nationales et de l'UE et recenser les méthodes autorisées pour l'élaboration d'options de coûts simplifiés. Vérifier que l'option de coûts simplifiés est élaborée selon l'une des méthodes prévues dans la législation (par exemple une méthode de calcul juste, équitable et vérifiable, l'utilisation de régimes de l'UE ou nationaux existants, l'utilisation de méthodes ou de taux spécifiques tirés de la réglementation). Si des méthodes ou des taux spécifiques tirés de la réglementation sont utilisés, il n'est pas nécessaire de vérifier la conception. |
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L'option de coûts simplifiés couvre uniquement des coûts éligibles. | Veiller à ce que la méthodologie utilisée pour définir l'option de coûts simplifiés couvre uniquement des coûts éligibles en vertu des règles nationales et de l'UE. | |
Si plusieurs options de coûts simplifiés ou différents mécanismes de remboursement sont combinés pour une même opération, toute double déclaration de coûts est impossible. | Vérifier qu'un seul type de dépense pour un bénéficiaire donné ne peut être financé qu'une seule fois. Si une opération est partiellement remboursée sur la base des coûts réellement supportés, vérifier que ces coûts ne sont pas également couverts par une option de coûts simplifiés. Si un montant forfaitaire et des coûts unitaires sont utilisés pour le même type d'opération, vérifier que le calcul du montant forfaitaire n'intègre pas les éléments remboursés sur la base des coûts unitaires. Pour les taux forfaitaires, vérifier qu'il existe une définition détaillée des catégories de coûts auxquelles le taux est appliqué et de celle remboursée au moyen du taux forfaitaire, et que la distinction entre ces catégories est claire. |
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Si les options de coûts simplifiés sont fondées sur des régimes nationaux et de l'UE existants, ces derniers doivent concerner des types de bénéficiaires et d'opérations similaires. | Déterminer si les types de bénéficiaires et d'opérations financés au moyen des options de coûts simplifiés sont similaires. Effectuer les vérifications au cas par cas, par exemple en déterminant si le type de bénéficiaire en question aurait été éligible au régime national ou de l'UE servant de base à l'option de coûts simplifiés. Vérifier que les paramètres de la méthodologie existante (par exemple la couverture géographique) sont également valables pour les types d'opérations envisagés. |
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Le calcul de l'option de coûts simplifiés est juste: raisonnable et réaliste, ni excessif ni extrême. | Vérifier que les autorités de l'État membre ont justifié leurs hypothèses et les données utilisées pour élaborer la méthodologie et le calcul relatifs à l'option de coûts simplifiés. | |
Le calcul de l'option de coûts simplifiés est équitable: il ne favorise pas certains bénéficiaires ou certaines opérations au détriment d'autres. | Analyser les montants ou les taux des options de coûts simplifiés et vérifier que les hypothèses et les données utilisées pour les définir reposent sur des moyennes établies pour des bénéficiaires et des opérations, ou que la diversification des montants ou des taux est étayée par des justifications objectives. | |
Le calcul de l'option de coûts simplifiés est vérifiable: il repose sur des informations probantes documentaires qui peuvent être vérifiées tant que l'option de coûts simplifiés est utilisée. | Vérifier que l'organisme amené à déterminer l'option de coûts simplifiés a conservé la documentation appropriée comportant: ●la description de la méthodologie (y compris les étapes clés du calcul); ●les sources des données utilisées, y compris une évaluation de la pertinence et de la qualité des données; ●le calcul proprement dit. Vérifier les données utilisées pour calculer l'option de coûts simplifiés sur la base d'un échantillon et veiller à ce qu'il existe une piste d'audit suffisante. |
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Conception – Système de gestion et de contrôle (seulement dans la mesure où il concerne les options de coûts simplifiés) | Le système de gestion et de contrôle comporte des contrôles pertinents liés à la conception des options de coûts simplifiés. | Vérifier les procédures de l'État membre et déterminer si elles contiennent des dispositions prévoyant un examen indépendant, du point de vue fonctionnel, de la méthodologie et des calculs relatifs aux options de coûts simplifiés. Vérifier que l'examen est effectué lorsque cela s'avère nécessaire et qu'il couvre les exigences clés applicables énoncées dans la section ci-dessus. |
Mise en œuvre (paiements basés sur les options de coûts simplifiés) | Les options de coûts simplifiés utilisées dans la pratique sont établies en amont. | Examiner l'appel à propositions et vérifier qu'il fait référence à l'utilisation d'options de coûts simplifiés. Lors de l'examen du document définissant les conditions d'octroi de l'aide, vérifier que le montant ou le taux utilisé pour l'option de coûts simplifiés a été communiqué au plus tard dans la décision d'octroi de l'aide. |
L'élément livrable que le bénéficiaire doit fournir pour recevoir un paiement basé sur une option de coûts simplifiés est clairement défini. | Vérifier, pour un échantillon d'opérations, dans le document définissant les conditions d'octroi de l'aide, que les conditions prédéfinies indiquent clairement l'élément livrable requis pour recevoir le paiement basé sur une option de coûts simplifiés. | |
Le paiement n'est accordé que si les éléments livrables prédéfinis sont fournis. | Vérifier que les éléments livrables prédéfinis sont fournis et que les conditions d'octroi de l'aide sont remplies (au moyen d'une inspection physique ou par l'obtention d'autres éléments probants). Pour les montants forfaitaires et les coûts unitaires: vérifier que les conditions prédéfinies sont remplies. Pour les coûts unitaires, vérifier le nombre d'unités réellement éligibles. Pour les financements à taux forfaitaire, vérifier que le montant établi correspond à des catégories de coûts éligibles définies dans la méthodologie. Vérifier les coûts effectivement supportés et payés auxquels le taux est appliqué et vérifier qu'ils sont bien conformes aux dispositions figurant dans le document définissant les conditions d'octroi de l'aide. |
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La méthodologie est convenablement appliquée et le paiement basé sur des options de coûts simplifiés est correctement calculé. | Vérifier que le calcul du paiement repose sur l'option de coûts simplifiés établie conformément à la réglementation en vigueur au moment de l'octroi de l'aide (si le taux ou le montant de l'OCS a été révisé, vérifier que les bonnes valeurs ont été utilisées). Pour un échantillon d'opérations, effectuer le calcul mathématique utilisé pour déterminer le paiement (coûts unitaires: nombre d'unités mises en œuvre multiplié par le coût unitaire; montant forfaitaire: montant égal à celui indiqué dans la décision d'octroi de l'aide; taux forfaitaires: % des catégories de coûts définies). Si la valeur des coûts auxquels le taux forfaitaire est appliqué a été modifiée, vérifier que le montant calculé sur la base du taux forfaitaire a également été adapté en proportion. |
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Mise en œuvre – Système de gestion et de contrôle (seulement dans la mesure où il concerne les options de coûts simplifiés) | Le système de gestion et de contrôle comporte des contrôles pertinents liés à la mise en œuvre des opérations faisant appel à des options de coûts simplifiés. |
Examiner les procédures de l'État membre et déterminer si elles comprennent des contrôles administratifs portant sur la réalisation de l'opération, le respect des conditions prédéfinies et la vérification des unités déclarées (pour des coûts unitaires) ainsi que des catégories de coûts éligibles (pour un financement à taux forfaitaire). |
Les contrôles administratifs définis dans le système de gestion et de contrôle fonctionnent de manière efficace. | Pour un échantillon de paiements, examiner les contrôles administratifs et vérifier qu'ils ont été réalisés conformément aux modalités définies dans le système de gestion et de contrôle. |
Annexe II
2. Performance des options de cûuts simplifiés
Introduction: la présente section donne des exemples de principes susceptibles d'être utiles pour l'audit de la performance; d'autres peuvent être envisagés selon l'étendue de l'audit. En outre, des critères d'audit devront être élaborés pour chacun des principes. | ||
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Principe | Approche | |
Économie | Les options de coûts simplifiés sont fixées au niveau approprié. | Vérifier, pour un niveau donné de réalisations ou de résultats, que les options de coûts simplifiés n'auraient pas pu être définies ou mises en œuvre d'une manière qui aurait donné lieu à des coûts nettement inférieurs. |
La nécessité d'indexer ou d'actualiser la méthodologie et les données utilisées pour le calcul est évaluée périodiquement. | Vérifier (au moyen d'un examen des procédures ou des mises à jour précédentes ou sur la base d'entretiens) que les autorités de l'État membre évaluent régulièrement la nécessité d'actualiser les hypothèses utilisées dans le cadre de la méthodologie applicable aux options de coûts simplifiés, ainsi que les données utilisées pour le calcul. Vérifier que les calculs ont été mis à jour lorsque cela a été nécessaire. Si les options de coûts simplifiés sont fondées sur des régimes nationaux et de l'UE existants, vérifier si la méthodologie utilisée pour le régime initial a été modifiée au cours de la période considérée et, le cas échéant, vérifier que l'option de coûts simplifiés a été modifiée en conséquence. |
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Efficience | Le temps et les ressources financières consacrés à l'élaboration de la méthodologie et des calculs utilisés pour les options de coûts simplifiés sont proportionnés aux économies réalisées au cours de la mise en œuvre tout au long de la période considérée. | Demander quelles ressources ont été nécessaires pour élaborer la méthodologie et les comparer au gain de temps obtenu au cours de la mise en œuvre. Analyser si le recours à ces options pour ce type spécifique d'opération, de bénéficiaire et/ou de catégorie de coûts est efficient. |
Les contrôles administratifs sont simplifiés afin de tenir compte de l'utilisation des options de coûts simplifiés. | Examiner la procédure de l'État membre et les listes de points à vérifier lors des contrôles administratifs afin de garantir que: ●les coûts réellement supportés ne sont pas vérifiés pour les catégories de dépenses remboursées au moyen des options de coûts simplifiés; ●les dépenses certifiées à la Commission sont calculées sur la base des quantités certifiées; ●pour les coûts unitaires et les montants forfaitaires, les contrôles sont axés sur les réalisations et les effets; ●pour les taux forfaitaires, la vérification se concentre sur les coûts éligibles auxquels le taux est appliqué. |
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Efficacité | Les options de coûts simplifiés sont axées sur l'obtention de réalisations et de résultats. | Vérifier que les éléments livrables que le bénéficiaire doit fournir pour recevoir un paiement basé sur une option de coûts simplifiés sont clairement liés à la réalisation des objectifs de la politique. |
Glossaire
Barèmes standard de coûts unitaires: une des options de coûts simplifiés. Prix standard établis à l'avance pour des quantités définies. Les dépenses admissibles sont calculées en multipliant par un coût standard les activités, les apports, les réalisations ou les résultats quantifiés.
Calcul (dans le contexte des options de coûts simplifiés): détermination mathématique du montant/taux relatif aux options de coûts simplifiés.
Corrections financières: réductions des montants que la Commission rembourse aux États membres pour des activités menées dans le cadre d'une gestion partagée, afin de sanctionner des insuffisances systémiques, des paiements tardifs ou erronés, et d'autres défaillances.
Fonds structurels et d'investissement européens: cinq instruments de financement de l'UE établis pour une période budgétaire de sept ans: le Fonds européen de développement régional (FEDER), le Fonds social européen (FSE), le Fonds de cohésion (FC), le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) et le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).
Gestion partagée: méthode d'exécution du budget de l'UE selon laquelle la Commission délègue les tâches d'exécution aux États membres, mais en reste responsable en dernier ressort.
Mesure: régime d'aide pour la mise en œuvre d'une politique. La mesure définit les règles, telles que les critères d'éligibilité et de sélection, applicables aux projets qui peuvent être financés.
Méthodologie (dans le contexte des options de coûts simplifiés): méthode utilisée pour calculer les options de coûts simplifiés.
Montants forfaitaires: une des options de coûts simplifiés. Un montant forfaitaire est le versement à un projet d'une subvention (calculée à l'avance) dans son intégralité une fois que les activités et/ou les réalisations convenues ont été menées à bien.
Opération: un projet, un groupe de projets ou toute autre action sélectionné selon les critères fixés pour le programme de développement rural et mis en œuvre par un ou plusieurs bénéficiaires en vue de réaliser les objectifs du programme.
Options de coûts simplifiés (OCS): les trois types de financement définis à l'article 67, paragraphe 1, points b), c) et d), du règlement (UE) n° 1303/20131, à savoir les barèmes standard de coûts unitaires, les montants forfaitaires et le financement à taux forfaitaire.
Options de coûts simplifiés «prêtes à l'emploi»: options de coûts simplifiés établies dans un règlement. Les options de coûts simplifiés dites «prêtes à l'emploi» peuvent être utilisées immédiatement par les autorités des États membres, sans qu'il leur soit nécessaire de justifier les montants ou les taux utilisés au moyen d'une méthodologie ou d'un calcul.
Politique de développement rural: l'un des piliers de la politique agricole commune, cofinancé par le Feader. Cette politique vise à améliorer l'espace rural et la situation des personnes qui y vivent par le renforcement de la compétitivité des secteurs agricole et forestier, par l'amélioration de l'environnement et de la qualité de la vie en milieu rural, et par la promotion de la diversification de l'économie rurale.
Programme de développement rural (PDR): document de programmation élaboré par un État membre et approuvé par la Commission pour planifier la mise en œuvre de la politique de développement rural de l'UE au niveau régional ou national et en assurer le suivi.
Système commun de suivi et d'évaluation (SCSE): système élaboré dans le cadre d'une coopération entre la Commission et les États membres afin de mesurer les progrès et les réalisations de la politique de développement rural et d'évaluer l'impact, l'efficacité, l'efficience et la pertinence du soutien au développement rural.
Taux forfaitaire: une des options de coûts simplifiés. Il s'applique à des catégories particulières de coûts éligibles clairement déterminées à l'avance. Le calcul s'effectue en appliquant un pourcentage fixé en amont à une ou plusieurs autres catégories de coûts éligibles.
Notes
1 Règlement (UE) n° 1303/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 portant dispositions communes relatives au Fonds européen de développement régional, au Fonds social européen, au Fonds de cohésion, au Fonds européen agricole pour le développement rural et au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, portant dispositions générales applicables au Fonds européen de développement régional, au Fonds social européen, au Fonds de cohésion et au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, et abrogeant le règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil (JO L 347 du 20.12.2013, p. 320).
2 Article 41, point d), du règlement (UE) n° 1305/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 relatif au soutien au développement rural par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) et abrogeant le règlement (CE) n° 1698/2005 du Conseil (JO L 347 du 20.12.2013, p. 487), et article 10 du règlement d'exécution (UE) n° 808/2014 de la Commission du 17 juillet 2014 portant modalités d'application du règlement (UE) n° 1305/2013 (JO L 227 du 31.7.2014, p. 18).
3 Article 19, paragraphe 1, point a) et article 27 du règlement (UE) n° 1305/2013.
4 Rapports annuels de la Cour des comptes européenne sur l'exécution du budget relatifs aux exercices 2014 (point 1.25), 2015 (point 1.29) et 2016 (point 1.15).
5 Article 67, paragraphe 1, points b), c) et d), du règlement (UE) n° 1303/2013.
6 Section 1.2.2 des orientations de la Commission sur les options de coûts simplifiés (EGESIF_14-0017: Note d'orientation sur les options de coûts simplifiés (SCO's). Fonds structurels et d'investissement européens (Fonds ESI)).
7 Notamment le Fonds européen de développement régional et le Fonds social européen.
8 Article 67, paragraphe 5, du règlement (UE) n° 1303/2013.
9 D'autres méthodes peuvent être définies dans la réglementation spécifique à un Fonds; cette solution n'a toutefois pas été utilisée pour le développement rural.
10 Il s'agit des PDR de la Région flamande (Belgique), du Danemark, de la Saxe (Allemagne), des îles Canaries (Espagne), du Languedoc-Roussillon (France), de la Suède, de la Région wallonne (Belgique), de la Bulgarie, de l'Estonie, de l'Irlande, de la Grèce, de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (France), de la Croatie, de la Toscane (Italie), de la Vénétie (Italie), de Chypre, du Luxembourg, des Pays-Bas, de l'Autriche et de la Finlande continentale.
11 Nous avons sélectionné les PDR sur la base des critères suivants: des niveaux variés d'utilisation des OCS dans le programme, le champ d'application des OCS pour différentes mesures, l'utilisation de différents types d'OCS, le panachage de programmes nationaux et régionaux et la représentativité de la couverture géographique, l'utilisation d'OCS définies pour d'autres domaines d'action, l'approbation des programmes à différents stades par la Commission.
12 Aux îles Canaries (Espagne) et en Suède.
13 À moins qu'elles n'utilisent les options de coûts simplifiés «prêtes à l'emploi» décrites plus en détail au point 19.
14 L'Irlande, le Languedoc-Roussillon (France), la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (France), la Toscane (Italie), le Luxembourg et l'Autriche.
15 Article 68, paragraphe 1, point b) et article 68, paragraphe 2, du règlement (UE) n° 1303/2013.
16 Règlement d'exécution (UE) n° 809/2014 de la Commission du 17 juillet 2014 établissant les modalités d'application du règlement (UE) n° 1306/2013 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne le système intégré de gestion et de contrôle, les mesures en faveur du développement rural et la conditionnalité (JO L 227 du 31.7.2014, p. 69).
17 Voir point 29 pour de plus amples informations sur le contrôle du caractère raisonnable des coûts lorsque l'aide est versée sur la base des coûts supportés.
18 Article 48, paragraphe 3, point a) et article 48, paragraphe 5, du règlement (UE) n° 809/2014.
19 La Région flamande (Belgique), la Saxe (Allemagne), les îles Canaries (Espagne), le Languedoc-Roussillon (France) et la Suède utilisent des taux forfaitaires pour les coûts indirects. Le Danemark les a utilisés au cours de la période 2014-2016, mais aucune mesure pour laquelle les coûts indirects sont éligibles n'a été mise en œuvre depuis le début de l'année 2017.
20 Article 48, paragraphe 2, du règlement (UE) n° 809/2014.
21 Point 7.39 du rapport annuel de la Cour des comptes sur l'exécution du budget relatif à l'exercice 2016.
22 Rapport spécial n° 22/2014 intitulé «Maîtriser le coût des subventions de l'UE allouées à des projets de développement rural pour respecter le principe d'économie» ((https://www.eca.europa.eu/el/Pages/ecadefault.aspx).
23 Seulement trois mesures ont été abandonnées: la retraite anticipée des agriculteurs et des travailleurs agricoles, le respect des normes, ainsi que la formation et l'information.
24 Section 5.2.1.3 de la note d'orientation de la Commission sur les options de coûts simplifiés.
25 En Bulgarie et en Suède.
26 Dans la section 5.2.1.1 de sa note d'orientation sur les options de coûts simplifiés, la Commission précise que «l'autorité de gestion doit être capable d'expliquer et justifier ses choix».
27 Sauf lorsque la législation nationale ne permet pas au bénéficiaire de récupérer la TVA.
28 Article 62, paragraphe 2, du règlement (UE) n° 1305/2013.
29 En décembre 2017, le Conseil et le Parlement ont adopté le règlement (UE) 2017/2393, qui supprime, à compter de 2018, la déclaration qui devait être établie par un organisme indépendant pour les options de coûts simplifiés mobilisées dans le cadre du Feader.
30 Article 10 du règlement (UE) n° 1305/2013.
31 Article 52 du règlement (UE) n° 1306/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 relatif au financement, à la gestion et au suivi de la politique agricole commune et abrogeant les règlements (CEE) n° 352/78, (CE) n° 165/94, (CE) n° 2799/98, (CE) n° 814/2000, (CE) n° 1290/2005 et (CE) n° 485/2008 du Conseil (JO L 347 du 20.12.2013, p. 549).
32 La Région flamande (Belgique), le Danemark, la Saxe (Allemagne) et les îles Canaries (Espagne).
33 L'article 52, paragraphe 4, du règlement (UE) n° 1306/2013 prévoit qu'un refus de financement ne peut pas porter sur les dépenses effectuées plus de 24 mois avant que la Commission ait notifié par écrit à l'État membre concerné les résultats de ses vérifications.
34 Article 14, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 1304/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 relatif au Fonds social européen et abrogeant le règlement (CE) n° 1081/2006 du Conseil (JO L 347 du 20.12.2013, p. 470).
35 En septembre 2016, la Commission a proposé de modifier plusieurs dispositions de son règlement «omnibus» (COM(2016) 605 final) qui ont une incidence sur la mise en œuvre de la politique de développement rural.
36 Article 9, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 1306/2013.
37 Les organismes de certification s'appuient sur les lignes directrices de la Commission pour effectuer leurs évaluations. Pour en savoir plus sur le rôle des organismes de certification, voir le rapport spécial n° 7/2017 de la Cour intitulé «Nouveau rôle des organismes de certification concernant les dépenses de la PAC: une avancée vers un modèle de contrôle unique, malgré d'importantes faiblesses à surmonter» (http://eca.europa.eu).
38 Ligne directrice n° 1 pour l'agrément; Ligne directrice n° 2 relative à l'audit annuel de certification; Ligne directrice n° 3 sur les exigences en matière de rapports; Ligne directrice n° 4 sur la déclaration de gestion; Ligne directrice n° 5 sur les irrégularités.
39 Nous avons également appliqué d'autres critères de sélection (voir point 10).
40 Par exemple en Région flamande (Belgique), aux îles Canaries (Espagne), en Languedoc-Roussillon (France), en Croatie, à Chypre, aux Pays-Bas et en Suède.
41 Par exemple en Languedoc-Roussillon (France), en Croatie, en Autriche et en Suède.
42 Par exemple au Danemark, en Espagne, en Languedoc-Roussillon (France), en Provence-Alpes-Côte d'Azur (France) et en Suède.
43 Règlements (UE) n° 1303/2013, n° 1305/2013 et n° 1306/2013.
44 DG REGIO, DG EMPL, DG MARE et DG AGRI.
45 Commission européenne, Note d'orientation sur les options de coûts simplifiés (SCO's) - Fonds structurels et d'investissement européens (Fonds ESI).
46 Il s'agit de la Belgique (2 PDR), de l'Allemagne (15 PDR), de l'Espagne (19 PDR), de la France (30 PDR), de l'Italie (23 PDR), du Portugal (3 PDR), de la Finlande (2 PDR) et du Royaume-Uni (4 PDR).
47 En vertu de l'annexe I du règlement d'exécution (UE) n° 808/2014 de la Commission, les priorités de l'Union pour le développement rural sont les suivantes: 1) le transfert de connaissances et l'innovation; 2) la viabilité des exploitations agricoles et la compétitivité, ainsi que la gestion durable des forêts; 3) l'organisation de la chaîne alimentaire, la gestion des risques et le bien-être des animaux; 4) l'environnement et les changements climatiques; 5) l'utilisation efficace des ressources, l'économie à faibles émissions de CO2 et résiliente face au changement climatique; et 6) l'inclusion sociale, la réduction de la pauvreté et le développement économique.
48 Il s'agit de la Saxe (Allemagne), des îles Canaries (Espagne) et du Languedoc-Roussillon (France).
49 Les PDR de la Région flamande (Belgique), du Languedoc-Roussillon (France), de la Croatie, des Pays-Bas et de la Suède.
50 Les autorités toscanes ont instauré ces options lors de la première modification de leur PDR, qu'elles ont présentée à la Commission européenne en juillet 2016.
51 Par exemple le Danemark, la Saxe (Allemagne) et les îles Canaries (Espagne).
52 Seules des faiblesses au niveau des contrôles clés peuvent donner lieu à des corrections financières.
53 Article 62, paragraphe 2, du règlement (UE) n° 1305/2013.
54 COM(2016) 605 final (règlement «omnibus»).
55 Article 62, paragraphe 2, du règlement (UE) n° 1305/2013, en vertu duquel le Feader exigeait une certification ex ante de la méthodologie et des calculs.
56 Finlande: mesures 1, 7, 16 et 19; Suède: mesures 1, 2, 7, 16 et 19.
57 Par exemple, il est indiqué à la section 1.3 que le recours aux coûts simplifiés est recommandé si les États membres veulent que la gestion des Fonds ESI se focalise plus sur les réalisations et les résultats que sur les apports et, à la section 1.2.2, que l'un des avantages des coûts simplifiés est que «les coûts éligibles sont calculés selon une méthode prédéfinie basée sur des réalisations, des résultats ou certains autres coûts». En ce qui concerne spécifiquement les coûts unitaires, il est précisé à la section 3.1 que ces derniers peuvent être non seulement axés sur le processus (le but étant de couvrir, au moyen de la meilleure estimation, les coûts réels liés à la réalisation d'une opération), mais aussi sur les effets (réalisations ou résultats), ou être définis à la fois en fonction d'une estimation des coûts réels et des effets.
58 Annexe IV du règlement (UE) n° 808/2014.
59 Modifications du règlement (UE, Euratom) n° 966/2012 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 relatif aux règles financières applicables au budget général de l'Union et abrogeant le règlement (CE, Euratom) n° 1605/2002 du Conseil et du règlement (UE) n° 1303/2013 proposées par la Commission dans son document COM(2016) 605 final.
Étape | Date |
Adoption du plan d'enquête/début de l'audit | 8.3.2017 |
Envoi officiel du projet de rapport à la Commission (ou à toute autre entité auditée) | 23.1.2018 |
Adoption du rapport définitif après la procédure contradictoire | 7.3.2018 |
Réception des réponses officielles de la Commission (ou de toute autre entité auditée) dans toutes les langues | 9.4.2018 |
Équipe d'audit
Les rapports spéciaux de la Cour présentent les résultats de ses audits de la performance et de conformité relatifs à des domaines budgétaires ou des questions de gestion spécifiques. La Cour sélectionne et conçoit ces activités d'audit de manière à maximiser leur incidence en tenant compte des risques pour la performance ou la conformité, du niveau des recettes ou des dépenses concernées, des évolutions escomptées ainsi que de l'importance politique et de l'intérêt du public.
Le présent audit de la performance a été réalisé par la Chambre I, présidée par M. Phil Wynn Owen, Membre de la Cour, et compétente pour les domaines de dépenses relatifs à l'utilisation durable des ressources naturelles. L'audit a été effectué sous la responsabilité de M. João Figueiredo, Membre de la Cour, assisté de: Mme Paula Betencourt, attachée de cabinet; M. Robert Markus, manager principal; Mme Charlotta Törneling, chef de mission; Mmes Liia Laanes, Päivi Piki et Raluca-Elena Sandu, ainsi que M. Ioan-Alexandru Ilie, auditeurs. M. Michael Pyper a fourni une assistance linguistique et Mme Annette Zimmerman a assuré le secrétariat.
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